Gavroche Thénardier - Enfant des rues

Nous avons tous une histoire à raconter, mais certaines histoires sont bien loin des contes de fée. Il y a des histoires plus sombre, des histoires sans espoirs, des histoires où la mort et le chaos sont là. Des histoires que certaines personnes préfères ne pas entendre et ne veulent surtout pas entendre car elles remettent toutes leurs propres réalités en cause. Je n'ai que onze ans, je passe pour la plupart des gens inaperçus je sais me faire discret. D'ailleurs c'est certainement grâce à ce fait que je suis toujours vivant. On croise mon chemin sans vraiment me voir, ou plutôt ne veut on pas me voir. Je me prénomme Gavroche Thenardier. Du moins je crois, c'est ainsi que je me fais appeler quand on a le loisir de le faire. Je suis né il y a onze ans, ici à Paris. Tout les enfants ont des parents, moi c'est plus compliqués ils sont là, ils existent mais à leurs yeux je ne suis rien, et je ne serais jamais quelqu'un. J'ai très vite appris à vivre par moi même, à vivre dans la rue, enfin vivre non je devrais plutôt dire survivre, qui est un mot plus exacte pour décrire la situation. Je ne suis pas un garçon méchant mais je connais la violence de certains adultes. Pourquoi ils sont ainsi? Je ne le sais pas et je ne cherche même plus a essayer à comprendre. Je crois que je suis ce que l'on peut communément appeler un enfant des rues. La rue est devenue ma famille, mon refuge, ma vie. Je ne dis pas que c'est facile, non l'a vie est loin d'être un rivière calme et tranquille. Non la vie est semée d'embuches, d'obstacle que chaque jour on doit essayer de faire face tout en gardant la tête haute car c'est le plus important. J'ai appris à vivre sans attendre de l'aide de ma famille, tout au moins si on peut appeler ces personnes qui m'ont mis au monde une famille. Peut être que j'ai des frères des soeurs? Je n'en sais rien et après tout cela ne changerai pas grand chose de le savoir. Dans la rue on entend beaucoup de choses, je n'ai peut être que onze ans mais je ne suis pas idiot. J'observe beaucoup et j'écoute, j'ai aussi des opinions. Dans la rue j'ai fais la connaissance des amis de l'ABC. Certains sont devenu des amis bien qu'ils soient des adultes ils ont pour certains de la considération pour moi et ils ne m'ignorent pas. Je sais qu'il y a des barricades qui se préparent, des bruits court, se répandent de plus en plus. Une révolution est sur le point d'éclore, je ne suis qu'un enfant mais j'ai bien l'intention d'être aussi de la partie, si je peux servir à quelques choses autant que cela soit pour une cause que j'ai choisit. Le droit de pensée je l'ai, c'est un droit que rien ni personne ne peut me supprimer. Oh que non personne. Aujourd'hui je n'ai pas peur de dire mes idées, même si peu de personnes sont là pour les entendre. Mes pensées et mon âme vive au nom des amis de l'ABC mais aussi au nom de la révolution. J'existe peut être pour cette cause, pour que ma voix se lève parmi les autres, pour que ma vie se mêle et trouve son véritable sens, après tout je suis un enfant du peuple, un enfant de la rue, un gavroche.

Si vous, vous intéressez ainsi soi peu à mon existence, si vous voulez en savoir plus sur moi, sur mon caractère, si pour cela vous questionnez des amis de l'ABC certains pourraient me décrire comme étant un jeune garçon des rues, n'attendant rien des adultes. Ils pourraient rajouter que je ne suis pas un garçon à qui tout est tombé tout cuit, que la vie n'a pas été tendre et malgré mes onze ans j'en ai vu beaucoup. Ils pourraient rajouter que j'aime me faire discret, je pourrais rajouter que la discrétion c'est ce qui me permet d'être là et de survivre dans la rue. Je suis peut être un gavroche, mais je ne suis pas un idiot. D'ailleurs les amis de l'ABC le savent. J'ai appris à lire, à écrire, à comprendre. J'aime beaucoup apprendre, je suis de nature observateur, observer c'est ce qui permet de ne pas devenir ce que l'on peut vulgairement appeler un mouton. Un mouton qui se contente de suivre un troupeau sans se poser de question en attendant l'abatoire. Je ne suis pas forcément très bavard, pourquoi? Peut être parce qu'on ne ma jamais trop poussé à y être. J'ai appris à me méfier de certains adultes. La méfiance est une clé de sureté et de protection. Mais après tout nous avons tous un caractère différent, je pense que l'on peut changer, devenir bon ou méchant. Sociable ou non. Mais nous sommes seulement ce que nous voulons montrer aux autres. Si vous voulez vraiment en savoir plus sur mon caractère le mieux est de venir me voir en personne et d'apprendre à m'apprivoiser. Je ne dis pas que cela est facile mais dans la vie rien n'est facile.

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