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 Le sang presque versé qui nous unit (Jonah)

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Louison Bahorel
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Message#Sujet: Le sang presque versé qui nous unit (Jonah)   Le sang presque versé qui nous unit (Jonah) I_icon_minitimeMer 13 Mai - 16:25

Le sang presque versé qui nous unit

Louison ♠ Jonah


Je rentre fatiguée, fourbue, de ma nuit passée au Musain, à nettoyer les restes ivrognes des clients tardifs du café, toujours difficiles à déloger de leur antre de beuverie. Je tente de faire preuve du plus de discrétion possible pour ne pas contrarier mon frère à mon retour, mais je réalise bien vite qu'il n'est pas là, et que rentrer sur la pointe des pieds n'avait pas de réel intérêt. Cela arrive bien souvent, mais je n'aime pas ne pas savoir où se trouve Jonah, même s'il n'a pas le moindre compte à me rendre, tout comme j'évite de le faire de mon côté autant que je le peux.

Ne pas savoir où il est, c'est craindre qu'il ne se soit embarqué dans quelque coups fourrés dont je n'ai guère l'envie de le sortir. Nous avons tous deux vu la mort de très près. C'est là une expérience de laquelle l'on ne ressort pas indemne. Et le mouron que je pouvais me faire pour lui sans tout cela est aujourd'hui décuplé. Tout comme je devine que l'inquiétude qu'il ressent me concernant ne doit en être plus grande. Je devine, je suppute, je n'en sais rien. Nous n'avons pas concrètement reparlé des barricades. Nous nous sommes murés dans le deuil, le silence et la douleur sans revenir sur notre traumatisme commun. Au mieux nous sommes-nous félicité mutuellement d'être toujours en vie.

Ne cédant pas à la fatigue, je décide d'attendre Jonah en dépit de mon épuisement certain (j'ai de l'endurance, la force de l'habitude, mais depuis que j'ai repris le travail, je me sais moins efficace qu'autrefois). Allongée dans mon lit, un livre à la main, je veux passer le temps mais les mots glissent sur ma rétine sans s'imprimer dans mon cerveau. Et finalement, ce brave Morphée a bien raison de moi.

Mes paupières se ferment toutes seules, et à peine ai-je lu quelques lignes que je sombre dans un sommeil de plomb, qui m'aurait sans doute maintenue captive jusque tard le matin si, quelque temps plus tard (plusieurs heures ? Plusieurs minutes ?), le grincement distinct de la porte d'entrée ne me réveille pas tout à coup. Il faut vraiment que l'on fasse réparer cette porte, ce grincement serait bien capable de réveiller tout le voisinage. Je me relève et, encore dans ma tenue de la veille, froissée et débraillée, et les cheveux en bataille, je retrouve l'entrée, et je retrouve mon frère. Au fond soulagée de le voir en un morceau, rattrapée par mes peurs irrationnelles.

-Tu rentres bien tard,
dis-je comme si ce n'était pas pure évidence.



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Jonah Bahorel
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Message#Sujet: Re: Le sang presque versé qui nous unit (Jonah)   Le sang presque versé qui nous unit (Jonah) I_icon_minitimeMer 5 Aoû - 23:43

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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Eh bien, la nuit avait encore été longue. Jonah y était habitué. Sortir était habituel pour lui, rentrer bien après que la lune soit haute dans le ciel également. Il arrivait même qu’elle soit déjà disparue pour laisser place au soleil quand il passait la porte de chez lui et sa sœur. Mais bon, ce n’était pas comme s’il y accordait la moindre importance. La journée, Jonah n’avait jamais de plan prévu d’avance. Mis à part les réunions des amis de l’A B C, mais ces dernières étaient plutôt programmées en soirée. Accessoirement, il avait également ses cours, mais il y accordait si peu d’importance, il n’allait certainement pas se tuer à la tâche.

La nuit avait donc été mouvementée pour le jeune homme. Ce n’était pas quelque chose dont il se félicitait, ou dont il désespérait, c’était juste un constat. Un simple constat. La vie était courte, elle était difficile, et il avait vu la mort d’assez près pour savoir qu’il devait en profiter. En soit, c’était déjà ce qu’il faisait avant tout cela, mais il avait davantage de motivation à présent. Après tout, il ne faisait absolument rien de mal. Il buvait juste quelques verres en bonne compagnie. Soit il terminait sa nuit au lit des femmes, ou bien il jouait aux cartes avec des hommes de passage. Les choix étaient variés en termes d’occupation, ce qui lui allait très bien, à dire vrai.

Certes, il y avait Louison. Parfois, il culpabilisait un peu de la laisser seule, mais il n’allait pas l’emmener avec lui. Et il n’était pas non plus sa nourrice. Quoique, cela ne lui ferait pas vraiment de mal. Il n’avait pas du tout apprécié la voir sur les barricades, cela l’avait même déconcentré. Comment faire la guerre en gardant un œil sur sa sœur ? Il n’avait pas aimé la voir là, et il avait encore moins aimé le fait qu’Enjolras l’accepte dans leur groupe. Elle n’avait rien à y faire, mais ce n’était pas comme si elle l’écouterait, dans tous les cas.

-Tu rentres bien tard.

Une fois la porte d’entrée passée, Jonah n’est pas spécialement surpris d’être retrouvé par sa sœur. Mais bon, il ne comptait pas lui rendre des comptes, dans tous les cas. Il faisait ce qui bon lui semblait, il n’avait pas besoin de son approbation, puisqu’elle-même ne recherchait pas la sienne. Elle pourrait bien lui faire tous les reproches du monde qu’il ne les écouterait que d’une oreille pour ensuite les balayer du revers de la main.

« Tu veilles bien tard. »

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Louison Bahorel
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Message#Sujet: Re: Le sang presque versé qui nous unit (Jonah)   Le sang presque versé qui nous unit (Jonah) I_icon_minitimeMar 11 Aoû - 15:58

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Louison ♠ Jonah


JUne réponse à la mesure de ma question, je dois bien le reconnaître, là sans doute pour me demander de me mêler de mes affaires, ce qu’il serait sans doute préférable que je fasse. Mais les affaires de mon frère seront toujours les miennes. Jonah est important pour moi, et tout ce qui le touche me touche presque instantanément, c’est ainsi, et ça l’a toujours été. Il n’est pas rare que je veille tard, captivée par la lecture d’un roman ou obnubilée par une pensée ou une autre, en l’occurrence, c’est l’inquiétude qui me garde les yeux ouverts, et je ne veux pas que Jonah en fasse un sujet de plaisanterie quand moi-même je me ronge les sangs.

-Je m’inquiétais pour toi,
je réponds doucement, en réponse.

C’est au fond absurde, mais c’est une chose que je ressens très profondément… Jonah a toujours été libre de ses mouvements, et m’a laissée relativement libre des miens, ce dont je l’ai toujours remercié. Mais la donne a changé. J’aurais pu le perdre. Il aurait pu me perdre. Nous ne l’ignorons pas. Et ce fait troublant conditionnera à jamais nos conversations et relations futures. Je veux penser qu’il les entend aussi… Les fusillades à répétition, les canons qui tonnent, les cris… et cette souffrance dans l’air, tout à coup si palpable. Dorénavant, je ne cesserai jamais de m’inquiéter pour lui. Quitte à en faire trop. Quitte à ne pas être à ma place.

-Où est-ce que tu étais ?


Je n’ai pas l’intention de jouer les inspectrices zélées avec lui, il y a assez d’un seul Javert en ce bas monde (paraît-il qu’il a essayé d’en finir, et que ça n’a pas marché… on est pas exaucé à tous les coups dans la vie, il faut croire). Mais j’ai juste besoin de savoir où il est, ce qu’il fait, et m’assurer que l’épisode traumatique que nous avons traversé tous deux lui ait laissé plus de séquelles que ce qu’il en montre. J’ai besoin de me rassurer, quelque part, si c’est bien possible. On a toujours été soudé, il l’a fallu, après le décès de nos parents, même si nous avons bien sûr nos tensions et nos points de désaccord. Je veux que nous restions soudés. Et je veux que nous parlions quand nécessité il y a. Même si ce n’est pas simple de savoir quel comportement adopter. Par exemple, je comprendrais très bien que mon comportement l’agace, tout de suite. Ce serait logique.




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Message#Sujet: Re: Le sang presque versé qui nous unit (Jonah)   Le sang presque versé qui nous unit (Jonah) I_icon_minitimeMar 13 Oct - 9:46

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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Jonah se doutait bien qu’il allait devoir fournir des explications à sa sœur, ce dont il n’avait pas du tout envie, soit dit en passant. Il voulait juste aller se coucher, mais Louison était comme ça, tout le temps sur son dos, comme s’il avait besoin d’une nourrice. Il comprenait qu’elle faisait ça parce qu’elle tenait à lui, mais vraiment, ce n’était pas nécessaire, il allait s’en sortir tout seul. Cependant, il savait bien que malgré ses plaintes, Louison ne changerait pas sa façon d’être, c’est qu’elle avait la tête dure. Elle était têtue, et pas qu’un peu. Chose qu’elle partageait avec lui, soit dit en passant.

-Je m’inquiétais pour toi.

Ce qui ne le surprenait pas. Louison avait toujours été relativement sur son dos, mais il lui semblait que c’était encore pire ces derniers temps. Il ne lui reprochait pas vraiment, il comprenait que les barricades et le spectacle qui s’était joué avait attisé ses craintes. Mais dans un premier temps, elle n’aurait jamais dû s’y trouver, il n’en démordrait pas, et ensuite, ça ne servirait à rien qu’elle angoisse et panique à ce sujet. A part se faire des ulcères, elle n’y gagnerait rien. Même s’il y avait un côté touchant, et attendrissant, au fait que sa sœur s’inquiète pour lui, elle ne devait pas se concentrer là-dessus.

-Où est-ce que tu étais ?

Le jeune homme ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel et de pousser un soupir. Il avait l’impression d’entendre sa mère. Encore que, cette dernière n’avait jamais été aussi intéressée, et inquiétée que Louison. Tant mieux. Jonah devait bien reconnaître qu’il ne faisait pas grand-chose non plus de son côté pour rassurer sa sœur, mais il n’avait pas envie de se perdre en explications, ou de perdre du temps en blabla inutiles. Il n’avait pas besoin qu’on lui fasse de leçon de moral, encore moins Louison. Il ne voulait pas non plus se prendre la tête avec elle, encore moins maintenant, il n’avait pas du tout l’esprit belliqueux, mais il n’allait pas se laisser faire. Il fallait qu’elle apprenne à lui lâcher la bride. Plus elle le fliquerait, et plus il serait distant.

« Louison, tu n’es ni ma mère, ni ma femme. Où j’étais, ce que je faisais… ça ne te regarde pas. Et cesse de t’inquiéter, ça ne sert à rien. »

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Louison Bahorel
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Message#Sujet: Re: Le sang presque versé qui nous unit (Jonah)   Le sang presque versé qui nous unit (Jonah) I_icon_minitimeMer 14 Oct - 10:02

Le sang presque versé qui nous unit

Louison ♠ Jonah


Je ne sais m'empêcher de me sentir blessée dans mon orgueil en entendant Jonah répliquer de la sorte. D'accord, je peux comprendre qu'il ne veuille pas se sentir épié et qu'il préfère être libre de ses mouvements, mais mon but n'était pas de le réprimander quoi qu'il ait décidé de faire, je m'inquiète juste... J'ai failli le perdre, c'est difficile, après ça, de ne pas garder cette crainte, même irrationnelle, à l'esprit, de ne pas songer à l'éventualité qu'un jour, un soir, Jonah ne rentrera pas à la maison. Non, je ne suis pas sa mère, je ne suis pas sa femme, mais je suis sa soeur, et j'ai tendance à considérer que c'est tout aussi important.

Le fait qu'il ne daigne pas me répondre directement, qu'il ne veuille pas me dire où il était, ne fait que décupler mes appréhensions et ma curiosité, alors qu'au fond, oui, tant qu'il en ressort indemne, ça ne me regarde pas. D'ailleurs, je ne pense pas qu'il puisse faire grand chose qui sache vraiment susciter mon jugement. Il peut avoir été avec une femme, je ne le lui reprocherais pas (même si j'appréhende le moment où Jonah fondra sa propre famille et me laissera seule.

Ce sera dans l'ordre des choses, et je veux qu'il soit heureux, et je suppose qu'il ne le sera jamais complètement avec sa soeur à charge, avec ce poids qui doit lui peser de plus en plus, cette conversation le prouve). J'ai seulement besoin de me rassurer, mais je pense que c'est peine perdue. Je dois avouer que ça me fait un peu mal. Après ce qu'on a vécu, j'ai besoin de me sentir proche de lui, mais j'ai l'impression que nous n'avons jamais été plus éloignés. Sans doute parce qu'il m'en veut d'avoir risqué ma vie. Et encore plus d'être prête à le refaire.

-Tu peux bien me le demander de toutes les manières possibles, ce n'est pas vraiment comme si je le décidais.

De m'inquiéter pour lui. Je ne le contrôle pas... Je laisse passer un moment de silence. J'ai l'impression qu'il m'en veut. Le ton peut souvent monter entre nous, nos forts tempéraments aidants, mais pas comme ça, ni si vite. Et je ne suis pas d'accord quant au fait que m'inquiéter ne servirait à rien. C'est aussi parce qu'on veille l'un sur l'autre qu'on réussit à s'en sortir, la plupart du temps.

-Enfin, j'ai compris. Et je vais respecter ta volonté si tu me rends la pareille. Puisque tu n'es ni mon père, ni mon mari, je suppose qu'il ne sera plus non plus nécessaire que je te rende encore le moindre compte.



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Message#Sujet: Re: Le sang presque versé qui nous unit (Jonah)   Le sang presque versé qui nous unit (Jonah) I_icon_minitimeJeu 24 Déc - 15:25

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Jonah était probablement un peu dur envers sa sœur, mais il n’aimait pas son ton inquisiteur. Qu’il exagérait probablement. Mais il était fatigué, il avait un peu bu, il n’avait pas du tout envie de devoir répondre à une multitude de questions. Il comprenait pourtant l’inquiétude de sa sœur, mais il n’avait pas envie d’y répondre favorablement. Elle n’avait pas besoin de connaître son emploi du temps en détails, il n’avait pas à lui rendre des comptes. Il était grand, il était majeur, il pouvait donc faire ce que bon lui semblait. Elle ne le jugeait pas, ou pas là en tout cas, mais cela sonnait comme un reproche, et il n’aimait pas cela.

Il était possible que Louison ne lui fasse pas de reproches, mais Jonah était particulièrement sur la défensive ces derniers temps. Ce n’était pas contre elle, c’était juste comme ça. Certains diraient qu’il gérait les évènements des barricades comme il le pouvait, et c’était probablement le cas. Il n’avait pas envie de se morfondre, et son comportement ne changeait pas énormément, en apparence, mais cela ne voulait pas dire qu’il s’en moquait. Il avait été profondément marqué, comme tous, mais il tentait de s’en remettre comme il le pouvait.

Et puis, d’une certaine façon, Jonah en voulait un peu à sa sœur. Elle n’avait rien à faire chez les amis de l’A B C, elle n’avait strictement rien à faire dans toute cette histoire. Elle s’était enlisée dans ses idées d’indépendance, de lutte féminine ou il ne savait trop quoi, mais de son point de vue de grand frère quelque peu macho, elle n’avait rien à y faire. Alors c’était aussi une manière pour lui de le lui faire comprendre. Même si elle devait déjà tout cela, mais il ne comptait pas en démordre, quoiqu’il arrive.

-Tu peux bien me le demander de toutes les manières possibles, ce n'est pas vraiment comme si je le décidais. Enfin, j'ai compris. Et je vais respecter ta volonté si tu me rends la pareille. Puisque tu n'es ni mon père, ni mon mari, je suppose qu'il ne sera plus non plus nécessaire que je te rende encore le moindre compte.

Le jeune homme fronça légèrement les sourcils. Il restait tout de même son grand-frère, et ils vivaient ensemble, alors si, elle avait des comptes à lui rendre. Même si elle ne le faisait pas, puisqu’elle prenait tout le temps ses décisions seule, aussi stupides puissent-elles être. Il ne se souvenait pas avoir été consulté pour les dernières décisions qu’elle avait prises, alors sa menace était quelque peu plate, mais il n’allait cependant pas rentrer dans son jeu.

« Pour que cela soit valable, encore faudrait-il que tu l’aies déjà fait. »

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Message#Sujet: Re: Le sang presque versé qui nous unit (Jonah)   Le sang presque versé qui nous unit (Jonah) I_icon_minitimeMer 30 Déc - 14:09

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Louison ♠ Jonah


J'adresse un sourire plein de défi à Jonah quand ce dernier me répond que pour cesser de lui rendre des comptes, il faudrait que je lui en ai déjà un jour rendus. Je ne peux pas dire qu'il ait tort. C'est vrai, j'en ai toujours fait qu'à ma tête. Parfois, par culpabilité (légère), il m'arrive de me freiner, ou de me justifier, mais il a tout à fait raison d'affirmer que j'ai tendance à faire comme bon me semble, sans me soucier un seul instant des conséquences... parce que je pense que ces conséquences sont nécessaires, parce que j'estime que le jeu en vaut la chandelle, tout simplement.

Mais en même temps, il a favorisé cet état d'esprit. Pas toujours approuvé, certes, mais par certains aspects oui, tacitement. Notamment en m'aidant à prendre mon poste au Musain.

Je croise les bras et le toise. Je ne peux pas lui reprocher de s'en faire pour moi quand je m'en fais pour lui, mais nous tournons en rond. On se houspille régulièrement tous les deux, normal, on est frère et soeur. On a nos reproches à nous faire, mutuellement, mais dans mon esprit, nous nous soutenons malgré tout... En temps normal. Là, je n'ai pas ce sentiment. Je ne sais pas exactement quoi penser, je ne sais pas comment faire pour apaiser les choses. J'aurais mieux fait de prétendre dormir et le laisser rentrer sans me soucier de son sort.

Mais il a fallu que je le confronte, parce que c'est ainsi que je fais toujours, quand j'ai quelque chose en tête, je ne l'ai pas ailleurs, et impossible pour moi de rebrousser chemin. Il faut de toute manière que nous mettions les choses à plat. Il y a plus que des remontrances idiotes sur sa sortie nocturne ou mon manque de diligence dans cette discussion. Cette dernière renferme quelque chose d'autre en sous-texte, et il va bien falloir que nous ouvrions la boîte de Pandore. Laisser les choses couver sous la cendre ne mène jamais à rien de bon.

-Si tu as quelque chose à me reprocher, parles-en directement, Jonah, ça ira plus vite,
je réponds, tendue, sans doute un peu trop fatiguée, décidée à ne plus laisser les choses en suspens afin de les exprimer le plus clairement possible.

Il est temps que l'on pose cartes sur table. Je ne m'en réjouis pas mais il faut bien en passer par là.

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Message#Sujet: Re: Le sang presque versé qui nous unit (Jonah)   Le sang presque versé qui nous unit (Jonah) I_icon_minitimeLun 12 Avr - 21:28

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Jonah n’était pas certain qu’il usait de la meilleure méthode possible, en cet instant précis. Mais en même temps, Louison ne lui laissait pas vraiment le choix. Il n’avait pas envie, plus que ça, de se chamailler avec elle, mais elle enchainait les décisions les plus grotesques les unes que les autres. Il ne savait pas ce qu’elle cherchait. Si c’était la recherche d’adrénaline, l’envie de donner un sens à sa vie, ou juste de profondément le faire suer, mais il en avait plus que marre. Et il avait l’impression qu’au bout d’un moment, ce serait à lui de payer les pots cassés, et il n’en avait absolument aucune envie.

Il avait toujours compris ce besoin d’indépendance de Louison, de vouloir être une femme forte, indépendante, et ce qui allait avec. Mais là, elle allait trop loin. Les barricades, cela avait été la goutte de trop. Et il n’était pas prêt à laisser passer cela. N’en déplaise à sa sœur, il ne la soutiendrait pas cette fois-ci. Comment pouvait-il lui mener son combat, si en plus, il devait s’inquiéter pour elle ? ça ne pouvait pas fonctionner, et il voulait qu’elle se retire du combat. Elle n’avait déjà rien à y faire. Une femme, entourée de plein d’hommes, hors de question. On pourrait rétorquer qu’en travaillant au café, elle était confrontée à des hommes lubriques et en plus de cela, alcoolisés, mais qu’importe. Il était dans l’esprit de contraction le plus abouti.

-Si tu as quelque chose à me reprocher, parles-en directement, Jonah, ça ira plus vite.

Certes, il en avait. Mais il aurait préféré aller se coucher. Mais il fallait toujours que Louison soit dans ses pattes, et veuille jouer les nourrices avec lui, ce qui était passablement agaçant. Surtout ces derniers temps, ou Jonah avait beaucoup moins de patience, et bien plus besoin de liberté. Il poussa un soupire audible, témoignant de sa lassitude, autant que de son agacement. Il ne voulait pas avoir cette conversation. Mais puisqu’il savait qu’elle n’allait pas le lâcher, autant lui faire plaisir, pour espérer par la suite qu’elle lui fiche la paix.

« Tu n’avais strictement rien à faire sur ces foutues barricades. »

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Louison Bahorel
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Message#Sujet: Re: Le sang presque versé qui nous unit (Jonah)   Le sang presque versé qui nous unit (Jonah) I_icon_minitimeJeu 22 Avr - 10:56

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Louison ♠ Jonah


Bon, voilà, nous y sommes. Le sujet ne va pas être agréable à aborder, je ne prends aucun plaisir à m'engager dans cette discussion, mais j'apprécie tout de même que nous y mettions enfin des mots, car il serait temps. Nous avons toujours été relativement transparents l'un envers l'autre, autant en ce qui concerne nos attentes que nos actions, laisser les non-dits prendre le pas sur la conversation n'est pas quelque chose qui nous ressemble. Cela surprendra-t-il qui que ce soit que d'apprendre que les Bahorel sont de fortes têtes et de grandes gueules ? J'en doute fort.

Ce doit être un trait caractéristique, de famille, car nous le partageons. Cette fois est différente, parce que nous connaissons d'avance nos arguments respectifs, et que nous savons que cela peut mal tourner. Malgré tout, il est important que nous parlions. Surtout parce que, si nous gardons le silence trop longtemps, je vais vraiment finir par ne plus le supporter. La situation est bien trop importante et trop grave, elle aurait pu nous coûter notre place à tous les deux. Alors oui, sa première remarque n'est pas une surprise pour moi, et la réponse que j'y apporte ne sera, je pense, pas une surprise pour lui non plus. Il me connaît, il connaît mon point de vue, il sait ce que je serais prête et capable de sacrifier au nom des causes que j'estime justes. Il sait que les risques sont nécessaires, forcément qu'il le sait, puisque lui aussi s'y trouvait, sur ces fichues barricades.

-J'y avais ma place autant que moi, et tu le sais pertinemment. Et si d'autres barricades doivent se dresser demain, et le jour d'après et si moi je suis toujours en vie, eh bien je serai là, à plus forte raison que c'est notre nombre qui nous a fait défaut. Tu ne peux pas défendre une cause corps et âmes et égoïstement tenir à l'écart ceux que tu redoutes de perdre. Nous sommes égaux Jonah, y compris dans les dangers auxquels nous nous exposons. Ou si nous ne le sommes pas, ce sont justement là les idéaux que nous défendons, non ? Alors ne t'en déplaise, moi aussi j'ai eu peur de te perdre cette nuit-là, mais je ne t'empêcherai jamais de poursuivre le combat. Il serait de bon ton que tu fasses de même. Ce sera plus simple si nous sommes d'accord là-dessus.

Parce que je continuerai de n'en faire qu'à ma tête dans tous les cas, alors autant nous soutenir plutôt que de nous entredéchirer inutilement, n'est-ce pas ? Je n'ai vraiment pas envie de me disputer avec mon frère, mais il est des combats qui sont autrement plus importants que nous guéguerres fraternelles.

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Message#Sujet: Re: Le sang presque versé qui nous unit (Jonah)   Le sang presque versé qui nous unit (Jonah) I_icon_minitimeVen 15 Oct - 16:36

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Louison commençait vraiment à énerver Jonah. Il ne comprenait pas pourquoi elle insistait. Enfin si, il comprenait, mais il n’avait vraiment pas envie d’avoir cette conversation. Pour la simple et bonne raison que ça ne changerait strictement rien. Ils étaient tous les deux têtus. Jonah savait bien que sa sœur ne l’écouterait pas. Et il n’avait pas envie de laisser passer, alors au mieux, il se contenterait de l’ignorer, et il ne faudra pas qu’elle vienne ensuite pleurer. Il en avait un peu marre de toute cette situation, et même s’il devrait peut-être se soutenir avec Louison, il n’en avait pas envie, parce que pour lui, elle était en tort.

Il se fichait de savoir qu’elle était grande, qu’elle prenait ses propres décisions, et qu’en tant que son frère, il n’avait rien à lui dire. Le fait est que c’était comme ça, elle n’avait rien à faire dans leur combat, et il n’avait pas besoin de se justifier. Sa réaction était tout simplement instinctive, plutôt que réfléchie. Il n’allait cependant pas s’en excuser, même s’il en avait conscience. Louison devait l’accepter, point barre. Il l’avait toujours laissée être libre de ses mouvements, il n’avait rien dit quand elle avait trouvé un travail, il ne la suivait pas, elle pouvait aller et venir comme elle voulait. Il ne pensait pas avoir déjà été sur son dos, mais là, c’était trop pour lui. Quand il l’avait vue sur ces barricades, il n’avait simplement pas pu supporter cette vision.

-J'y avais ma place autant que moi, et tu le sais pertinemment. Et si d'autres barricades doivent se dresser demain, et le jour d'après et si moi je suis toujours en vie, eh bien je serai là, à plus forte raison que c'est notre nombre qui nous a fait défaut. Tu ne peux pas défendre une cause corps et âmes et égoïstement tenir à l'écart ceux que tu redoutes de perdre. Nous sommes égaux Jonah, y compris dans les dangers auxquels nous nous exposons. Ou si nous ne le sommes pas, ce sont justement là les idéaux que nous défendons, non ? Alors ne t'en déplaise, moi aussi j'ai eu peur de te perdre cette nuit-là, mais je ne t'empêcherai jamais de poursuivre le combat. Il serait de bon ton que tu fasses de même. Ce sera plus simple si nous sommes d'accord là-dessus.

Le jeune homme plissa les yeux. Ce n’était pas comme ça qu’elle le ferait changer d’avis. Il se fichait de tous ses arguments. Peut-être à tort, mais il ne comptait pas changer d’avis. Il avait conscience que malgré ses protestations, elle continuerait de faire ce qu’elle voulait. Alors il avait bien le droit de dire que ça ne lui plaisait pas. Il n’allait pas changer son fusil d’épaule parce qu’elle lui disait de le faire. Lui aussi, avait le droit de faire ce qu’il voulait, ne lui en déplaise.

« Si nous sommes d’accord ? Tu peux toujours rêver. Fais ce que tu veux, mais n’attends pas de moi que je te soutienne. »

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Message#Sujet: Re: Le sang presque versé qui nous unit (Jonah)   Le sang presque versé qui nous unit (Jonah) I_icon_minitimeMer 20 Oct - 8:32

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Louison ♠ Jonah


Je ne sais pas pour quelles raisons je pensais que Jonah se montrerait plus conciliant avec moi. Peut-être parce qu'il a toujours estimé mes opinions, peut-être parce que je n'aurais pas pris mes fonctions au Musain sans lui, peut-être parce que, malgré nos frictions, il a toujours fait partie des individus qui m'ont toujours fait me sentir comme un être humain à part entière et pas comme une femme, donc comme bonne à rien.

Bien sûr, en prenant de la distance avec les événements, je sais très bien ce qui se passe, et ce qui le dérange. Il a eu peur de me perdre, tout simplement, et il a peur de me perdre encore si je m'engage auprès des amis de l'ABC. Je le comprends, oui, mais de mon côté, je préfère avoir une vie plus courte mais signifiante que de juste laisser les événements passer sans m'intégrer au cours de l'histoire. C'est une chose que je trouverais absolument insupportable, et je ne veux vraiment pas ça. Je suis consciente des risques, et je les accepte.

Moi aussi, ce qui pourrait éventuellement arriver à Jonah m'inquiète, mais je ne le musèle pas. Parce que je sais que je ne pourrais pas le museler, qu'il ne m'écouterait pas, et il aurait raison de ne pas m'écouter. Nous tenons l'un à l'autre, et c'est bien ainsi, mais nous prenons nos décisions à titre individuel. Ce serait seulement plus simple de nous soutenir mutuellement, surtout dans des situations comme celle-ci. Nous avons une lutte à mener suffisamment importante pour ne pas en plus lutter l'un contre l'autre. Mais je comprends que je n'obtiendrai pas gain de cause, et oui, je me sens blessée.

-J'attendrai toujours de toi que tu me soutiennes, mais soit, je m'en passerai. Je ne changerai pas d'avis. Je ne vois pas ce qui te rendrait légitime à risquer ta vie et m'en dispenserait. Je n'ai pas à avoir le monopole de l'inquiétude. Car oui, moi aussi j'ai peur de te perdre, cela ne m'empêche pas de respecter tes choix et tes opinions. De les admirer, même.
Je marque une pause. Si mes actions sont si dispensables, peut-être devrais-je cesser de contribuer au paiement du loyer, qu'en dis-tu ? Après tout, ce n'est pas aux femmes de faire ce genre de choses, n'est-ce pas ?

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Message#Sujet: Re: Le sang presque versé qui nous unit (Jonah)   Le sang presque versé qui nous unit (Jonah) I_icon_minitimeLun 11 Avr - 15:53

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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
La discussion ne menait nulle part, et les choses n’allaient pas en s’arrangeant. En même temps, Jonah était quelqu’un de buté. Et l’ennui, c’était que Louison l’était aussi. Jonah avait tendance à s’enfoncer dans ses idées sans plus rien écouter autour. Encore plus quand il se sentait agresser, et c’était notamment le cas avec sa sœur, en cet instant. Il se sentait acculé, agressé, et la défense qu’il avait, au lieu de se calmer, c’était de monter au créneau. Il n’était pas d’accord avec Louison, et il ne comptait pas changer d’avis.

Il savait qu’il ne convaincrait pas sa sœur, et que dans tous les cas, elle ferait ce qu’elle voulait, alors cette conversation n’était vraiment pas utile. Il comprenait que sa sœur voulait qu’il soit de son vis, et qu’il lui donne sa bénédiction, mais il ne comptait pas le faire. En tout cas, pas tout de suite. Il avait déjà beaucoup à gérer, et il n’avait pas envie de rajouter de l’inquiétude pour Louison en plus de cela. Evidemment, elle avait le droit de vouloir défendre ses idées, ses valeurs, mais il avait le droit de ne pas être d’accord avec la manière.

-J'attendrai toujours de toi que tu me soutiennes, mais soit, je m'en passerai. Je ne changerai pas d'avis. Je ne vois pas ce qui te rendrait légitime à risquer ta vie et m'en dispenserait. Je n'ai pas à avoir le monopole de l'inquiétude. Car oui, moi aussi j'ai peur de te perdre, cela ne m'empêche pas de respecter tes choix et tes opinions. De les admirer, même. Si mes actions sont si dispensables, peut-être devrais-je cesser de contribuer au paiement du loyer, qu'en dis-tu ? Après tout, ce n'est pas aux femmes de faire ce genre de choses, n'est-ce pas ?

Jonah ne put s’empêcher de lui lancer un regard profondément blasé. Est-ce qu’elle allait vraiment lui sortir le couplet du rôle de la femme ? De toute évidence. Il détestait ça. Il n’avait jamais été misogyne, et pensait que les femmes avaient le droit à plus de libertés, mais il ne supportait pas quand la cause féministe et des propos jugés sexistes alors qu’ils ne l’étaient pas étaient mis en avant, comme si les femmes n’avaient que ces notions-là, et ces justifications-là à la bouche. Jonah n’avait en aucun cas abordé le fait que Louison était une femme, mais elle ramenait tout de même cet argument sur le tapis, et ça l’irritait passablement.

« Oh ne commence pas à jouer les femmes bridées alors que ça n’a strictement rien à voir. Cesse d’aider à payer le loyer si ça te chante, va même vivre ailleurs si tu préfères. Vis ta vie sans te soucier de moi, puisque je suis un horrible frère qui ne te soutient pas. Tu as le droit d’avoir tes idées, et d’être libre de les exécuter, laisse-moi la liberté de ne pas être d’accord. »

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Message#Sujet: Re: Le sang presque versé qui nous unit (Jonah)   Le sang presque versé qui nous unit (Jonah) I_icon_minitimeMer 22 Juin - 10:02

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Je toise mon frère, les bras croisés. Je commence si je le veux, et je n'ai pas l'intention de m'arrêter. L'inquiétude qu'il s'est fait pour moi - et que je peux comprendre car au fond je la partage - ne m'empêchera certainement pas de juger très sévèrement son discours s'il ne doit pas être à ma convenance.

-Tu ne le penses pas vraiment, fais-je d'une voix blanche. Tu ne veux pas vraiment que je m'en aille, n'est-ce pas ? reprends-je, sincèrement blessée à l'idée qu'il puisse seulement l'envisager.

Je le sais, ce qu'il veut surtout, c'est me faire réagir, mais le fait est que ça fonctionne. Cela fonctionne même très bien... peut-être un peu trop ? En tout cas, je suis incapable de rester calme et pondérée face à ses propos. Car sans vouloir jouer les femmes bridées, je voulais justement lui faire remarquer qu'il m'a toujours laissé faire comme bon me semble, et que c'est à ce titre que nous nous sommes toujours soutenus. Je ne veux pas que cela change. Je ne veux pas que soudainement il me cantonne seulement à un rôle qui ne saurait être le mien. Car s'il ne peut l'être... alors à quoi bon.

-Je n'ai jamais dit que tu étais un frère horrible, arrête de déformer mes propos. En revanche, c'est vrai que je te vois ne pas me soutenir alors que tu l'as toujours fait, et que ça me blesse. Je t'estime parce que tu m'estimes, et soudainement, voilà que tu me reproches tout ce pour quoi j'avais cru que tu me respectais. Je pense que tu peux aisément comprendre mon trouble, n'est-ce pas ? Je pousse un soupir. Tu t'inquiètes pour moi et je l'entends. Moi aussi j'ai peur pour toi. Mais ne me rends pas malheureuse, Jonah, s'il te plaît. Je marque une pause. Tu as raison, tu es libre de penser ce que tu veux de moi mais... Je ne peux pas prétendre que ça ne m'affecte pas.

Parce que je peux bien m'épargner de me soucier de l'opinion de n'importe qui. Ce que les gens pensent de moi me laisse, globalement, des plus indifférente. C'est forcément différent quand il est question de mon frère. On s'est soutenus à tellement de moments. Bon, nous nous sommes aussi enguirlandés plus d'une fois, mais nous avions toujours su - jusqu'ici - apaiser les tensions. J'ai peur du point de non-retour.

-Ce sera peut-être plus simple si je déménage, oui...

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Message#Sujet: Re: Le sang presque versé qui nous unit (Jonah)   Le sang presque versé qui nous unit (Jonah) I_icon_minitimeMer 21 Sep - 21:59

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La conversation n’allait vraiment pas vers quelque chose d’un peu plus apaisé. En même temps, l’un et l’autre avaient leurs idées, et leur ego respectifs, alors évidemment, personne ne voulait abdiquer. Par contre, cela énervait vraiment Jonah que Louison fasse comme si elle était une femme bridée, alors que ce n’était pas le cas. Comme si c’était l’argument ultime des femmes. C’était d’un ridicule, et d’un énervant…

-Tu ne le penses pas vraiment. Tu ne veux pas vraiment que je m'en aille, n'est-ce pas ?

Il ne lui avait pas dit qu’il voulait qu’elle s’en aille, il lui avait juste dit que c’était une option, si jamais elle se sentait bridée. En soit, il ne lui interdisait pas de faire quoique ce soit, surtout qu’il savait pertinemment qu’elle ne l’écouterait pas. Mais cela ne voulait pas dire qu’il était d’accord avec toutes les décisions qu’elle prenait. Tout comme elle n’approuvait certainement pas tous ses choix. Mais de toute évidence, Louison ne supportait pas qu’on ne soit pas d’accord avec elle, eh bien tant pis. Il n’allait pas changer pour lui faire plaisir.

« Je n’ai jamais dit que j’en avais envie ou non, je t’ai dit que c’était une option si tu préférais. »

-Je n'ai jamais dit que tu étais un frère horrible, arrête de déformer mes propos. En revanche, c'est vrai que je te vois ne pas me soutenir alors que tu l'as toujours fait, et que ça me blesse. Je t'estime parce que tu m'estimes, et soudainement, voilà que tu me reproches tout ce pour quoi j'avais cru que tu me respectais. Je pense que tu peux aisément comprendre mon trouble, n'est-ce pas ? Tu t'inquiètes pour moi et je l'entends. Moi aussi j'ai peur pour toi. Mais ne me rends pas malheureuse, Jonah, s'il te plaît. Tu as raison, tu es libre de penser ce que tu veux de moi mais... Je ne peux pas prétendre que ça ne m'affecte pas. Ce sera peut-être plus simple si je déménage, oui....


Et c’était lui qui déformait ses propos ? Elle ne manquait pas d’air de dire cela. Peut-être bien qu’il exagérait un peu ce qu’elle disait, mais c’était ce qu’il comprenait. Pour lui, Louison était tout bonnement en train de lui faire un caprice. Ce qu’elle voulait, c’était qu’il dise amen à tout ce qu’elle pensait, et tout ce qu’elle faisait, mais les choses ne fonctionnaient pas ainsi. Il avait le droit de ne pas aimer le fait que sa sœur veuille prendre autant de risques. Cela n’avait rien à voir avec le fait que ce soit une femme, ou il ne savait trop quoi. Mais il ne lui interdisait pas de le faire. Il n’avait pas l’intention de céder à ce qu’il prenait pour un caprice, dans tous les cas.

« Je déforme autant tes propos que tu déformes les miens. On a chacun notre avis, et cela ressemble plus à un dialogue de sourds qu’un à débat constructif. Chacun cherche à avoir raison, mais il n’y a pas de raison ou de torts. Chacun fait ses choix, et doit les assumer. Tu veux toujours tout avoir Louison, pouvoir faire tout ce que tu veux et que tout le monde soit en accord avec toi, mais tu devrais savoir depuis le temps qu’on n’a pas toujours ce qu’on veut dans la vie. Je ne t’interdis pas de faire quoi que ce soit, tu es libre de faire ta vie, et tu resteras toujours ma sœur, mais ce serait égoïste que d’attendre que je sois tout le temps à t’approuver, parce que tu sais très bien au fond de toi que tu ne le fais pas non plus vis-à-vis de moi. Tu attends quoi, que je t’applaudisse de mettre ta vie en danger ? Alors tu vas pouvoir attendre longtemps, je le regrette. »

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