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 L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah

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L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah Abc10
Jonah Bahorel
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Message#Sujet: L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah   L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah I_icon_minitimeLun 27 Juil - 9:01

L'après-guerre n'est jamais plus doux que la guerre en elle-même
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Jonah n’allait pas fanfaronner inutilement. A lui comme aux autres, les barricades avaient été un véritable électrochoc. Les évènements ne l’avaient pas laissé de marbre, loin de là. Voir tous ses frères d’armes sans vie, à ses pieds, cela avait été un spectacle insoutenable pour lui. Il avait fait de son mieux, il avait donné tout ce qu’il avait, toute son énergie lors de cette bataille, refusant que ses frères ne meurent pour rien, et désirant autant que possible, montrer qu’il défendait ses idéaux. Au final, il n’avait pas l’impression qu’ils avaient accomplie quoique ce soit, mais il n’allait pas abandonner pour autant, jamais de la vie.

Il ne savait pas ce qu’allait être la suite des opérations, mais il en ferait partie, c’était sûr et certain. Evidemment, il savait qu’il allait devoir s’armer de patience, que tout le monde allait devoir récupérer de ses blessures, et se remettre des deuils successifs. Lui-même n’avait pas été épargné, son épaule avait souffert, mais il allait s’en remettre. Il s’était pris une balle, mais elle était heureusement ressortie et la plaie avait été soignée depuis. Il fallait maintenant que cela cicatrise, mais il avait un peu de mal à tenir son bras en place, alors cela prenait un peu de temps, naturellement. Quoiqu’il en soit, il n’avait pas envie d’être mis à l’écart, et il avait également envie de s’en tenir au fait. C’est pourquoi il avait décidé d’aller voir Enjolras.

Il ne l’avait pas trouvé tout de suite. En fait, il avait fait plusieurs endroits avant de tomber sur leur chef. Il ne savait pas vraiment dans quel état il allait le retrouver, mais il avait tout de même besoin de lui parler. Et en toute honnêteté, il n’avait pas seulement envie de lui parler des barricades, et de la suite de leur combat. Il voulait aussi aborder le sujet de Louison. Il n’était pas d’accord sur le fait que sa sœur rejoigne le mouvement. Il savait bien que cela faisait un moment qu’elle tentait de les suivre, et de les rejoindre, mais il n’en restait pas moins qu’il n’était pas du tout d’accord avec cette idée. Louison n’avait strictement rien à faire là-bas. Il finit par dénicher le jeune homme au café, et il s’installa à sa table sans lui demander son avis au préalable.

« Salut chef, comment tu vas ? »

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Message#Sujet: Re: L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah   L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah I_icon_minitimeMar 28 Juil - 0:02


L'après-guerre n'est jamais plus doux que la guerre en elle-même
I

l y avait quelque chose de déroutant et en même temps de cathartique dans le fait de retourner au Musain. Dans un premier temps, le jeune homme avait refusé d'y remettre les pieds. Il savait qu'y revenir, ce serait considérer toutes ces places fantômes qui auraient dû être occupées par ses camarades, camarades qui n'étaient plus, morts pour une cause qui n'avait pas avancé d'un pouce. Au vu de la façon dont les choses s'étaient déroulées - de trop lourdes conséquences humaines pour aucune conséquence politique -, difficile pour Enjolras de savoir encore à quoi s'en tenir exactement.

Ses convictions restaient les mêmes... elles étaient même renforcées par les horreurs auxquelles il avait assistés. Leur combat se devait d'être mené, et les morts se devaient de ne pas l'avoir été en vain. Mais au-delà de ses convictions, c'était son propre rôle qu'il remettait en question. Peut-être que ceux qui lui avaient asséné qu'il se rêvait en martyre et n'attendaient finalement que cela n'avaient pas tort, car en survivant, il ne savait plus quelle était sa place.

Pouvait-il encore s'arroger la moindre autorité alors qu'il était en partie responsable de ce qui était arrivé ? Les Amis de l'A B C avaient peut-être besoin d'un nouveau chef de file, un chef de file qui ne serait pas lui. En même temps, serait-il capable de ne prendre aucune directive ? Il ne s'était jamais vu en despote éclairé. La moindre décision prise au sein du groupuscule l'était au terme de vrais débats, il n'était pas le seul décisionnaire, mais il avait été la figure de proue de cet élan révolutionnaire, le nier était impossible.

Alors il s'interrogeait. Qui sait si les Amis de l'ABC existaient encore dans tous les cas. Il était revenu au Musain dans l'espoir d'y trouver certains de ses camarades survivants, mais il n'y avait personne. Alors il s'installa à une table.

Et ce fut quelque temps et quelques verres plus tard qu'il y fut rejoint par un de ses camarades, justement, Bahorel, qui s'adressa à lui en des termes qui lui semblaient presque étrangers. Chef, il l'était au sens où il avait toujours donné les directives. Mais ce titre n'avait jamais semblé si mal lui convenir.

-Chef de quoi, je te le demande...
Il esquissa un fin sourire vaincu. J'ai été mieux, tu t'en doutes... Et toi, comment vas-tu ?





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Message#Sujet: Re: L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah   L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah I_icon_minitimeJeu 24 Sep - 11:48

L'après-guerre n'est jamais plus doux que la guerre en elle-même
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Jonah ne savait pas encore exactement ce qu’il était venu faire ici. Ce n’était pas comme s’il y régnait
une ambiance festive. La plupart des clients se fichaient bien de ce qu’il s’était passé sur les barricades, parce qu’ils n’y avaient pas participé, et ne connaissaient personne qui s’y étaient rendu. Mais il y avait tout de même une atmosphère pesante, à moins que ce ne soit Jonah qui avait cette impression-là. Pensant à tous ceux qui étaient tombés, et qui ne reviendraient plus jamais ici.

Mais la vie continuait, alors se mettre en boule et pleurer toutes les larmes de son corps ce n’était pas du tout la chose à faire. Et d’ailleurs, ce n’était pas du tout un comportement que Jonah adopterait un jour. Il préférait avancer la tête haute. Ce n’était pas un manque de respect, mais plutôt, une preuve que leur sacrifice n’était pas vain. Qu’ils allaient continuer de se battre, et qu’ils auront la possibilité de se montrer fiers de là où ils étaient. Il espérait d’ailleurs qu’ils étaient en train de rire et siroter une bonne bière en leur honneur.

Ce qui ne semblait pas être le cas d’Enjolras. Ce dernier avait une mine affreuse, et une humeur horrible. Ça ne promettait pas une bonne soirée, mais bon, Jonah allait essayer de le bouger un peu. Non pas qu’il soit forcé d’agir de la sorte, mais le voir dans cet état le déprimait franchement. Oui, ils avaient vécu un moment difficile, traumatisant, mais il fallait se relever. Se mettre dans cet état n’aiderait personne, et ne ramènerait pas les morts non plus.

-Chef de quoi, je te le demande... J'ai été mieux, tu t'en doutes... Et toi, comment vas-tu ?

Ça, c’était une évidence. Personne n’assurerait qu’Enjolras, allait bien. Qu’on le connaisse ou pas. Il était évident qu’il n’allait pas bien du tout. Il ne lui jetait pas totalement la pierre, il comprenait qu’il puisse ressentir une part de culpabilité dans toute cette histoire, il les avait menés au front, mais il n’avait jamais forcé personne à y aller. Tout le monde avait pris sa décision, en connaissant les risques. Même si personne n’avait sûrement imaginé ce qu’il en serait. Mais Enjolras n’était pas responsable.

« Mieux que toi de toute évidence, mais ça ne semble pas très compliqué. Allez fais pas cette tête, je suis sûr que tu fais peur aux autres clients. »

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Message#Sujet: Re: L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah   L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah I_icon_minitimeJeu 24 Sep - 17:34


L'après-guerre n'est jamais plus doux que la guerre en elle-même
E

njolras afficha un sourire empreint d'une légère amertume quand Bahorel observa qu'il allait manifestement mieux que lui. De toute évidence, c'était tout sauf chose difficile. Il était chanceux, pourtant. Il avait frôlé la mort de très, très près, et il s'en tirait avec quelques blessures superficielles et une balafre certes plus vilaine sur le visage, mais qui n'avait vraiment rien d'handicapante. Il devrait savourer cette chance plutôt que de se laisser abattre, mais il avait de toute évidence besoin d'un temps dont ils manquaient pourtant cruellement.

Il se sentait néanmoins rassuré de constater que son ami semblait véritablement aller bien. Il se doutait bien qu'il ne devait pas non plus être exempt de ces blessures d'âme qu'ils portaient tous. Après tout, ils avaient perdu leurs frères, leurs amis, leurs camarades, en surnombre, c'était un deuil lourd à porter, et ils ne pouvaient pas complètement l'ignorer. Mais physiquement, il paraissait bien se porter, et mentalement, il tenait le coup. C'était rassurant. Il avait besoin de se reposer, au moins un temps, sur la volonté et la pugnacité de ses frères. Pour la première fois de sa vie, il sentait qu'il avait le besoin de prendre la place de celui que l'on soutient plutôt que celle, si longtemps accaparée, de celui qui soutenait les autres. Cela ne lui durerait pas, c'était bien sûr évident.

Il ne savait pas quelle tête il faisait exactement, mais il n'en changea pas quand Bahorel observa qu'il devrait en changer pour ne pas faire fuir les autres clients. Il savait, oui, qu'il devait se remettre d'aplomb, et on le lui répétait bien assez - d'ailleurs, celle qui lui avait tenu le discours le plus similaire était certainement Louison, comme quoi, les deux n'étaient pas frère et soeur pour rien. Mais même s'il devait se mettre un coup de collet, il ne pouvait pas non plus entièrement forcer les choses, ça ne pouvait pas complètement fonctionner de cette manière.

-Tu devras se contenter de cette tête-là pour ce soir,
se contenta de répondre Enjolras, qui daigna tout de même adresser un fin sourire à Bahorel. Il ne voulait pas laisser non plus imaginer qu'il abandonnait. Il n'avait jamais eu à feindre ou à prétendre de toute sa vie, il n'avait pas envie de commencer maintenant, c'était surtout de cela qu'il était question. Alors, dis-moi, quelles sont les nouvelles ?




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Message#Sujet: Re: L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah   L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah I_icon_minitimeMer 2 Déc - 11:06

L'après-guerre n'est jamais plus doux que la guerre en elle-même
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Jonah n’était pas très délicat en cet instant, c’était acté, mais en même temps, il n’avait jamais été un homme particulièrement délicat, et désireux de ne pas heurter la sensibilité des autres, alors ce n’était pas maintenant qu’il allait commencer. La situation était particulière, très particulière, ils avaient tous perdu lors de la nuit des barricades, et ils s’en remettaient lentement, comme ils le pouvaient. Jonah avait décidé de ne pas se laisser aller, de ne pas déprimer. Et de se forcer à afficher une mine pas trop déconfite, cela ne signifiait pas qu’il le vivait bien. Loin de là, mais il fallait qu’il se relève.

Il ne pouvait pas en dire autant d’Enjolras. Il avait vraiment une mine affreuse, et il donnait l’impression de ne pas avoir fermé l’œil depuis plusieurs jours, ou d’avoir enterré toute sa famille. C’était plus ou moins le cas. Par la force des choses, les amis de l’A B C étaient devenus une sorte de famille, mais bon, certains étaient morts. C’était affreux, mais il fallait se faire à l’idée, et Enjolras étant leur chef, il devait montrer l’exemple. Beaucoup de leurs compagnons étaient perdus, désemparés par ce qu’ils avaient vécu. Il fallait donc qu’ils soient guidés, rassurés, et c’était à Enjolras que revenait cette mission, que cela lui plaise ou non, qu’il en soit capable ou non.

Personne ne lui demandait d’être un surhomme évidemment que la situation pouvait être aussi difficile pour lui que pour les autres. Mais il est vrai que par son statut qui lui avait été donné, de la place de meneur qu’il avait toujours occupé parmi les amis de l’A B C, il devait prendre ses responsabilités, il devait assumer et aller de l’avant. Les autres attendaient de lui qu’il leur dise quoi faire, mais ils seraient également là pour les épauler. C’est tout ce qu’ils pouvaient faire maintenant, se soutenir les uns les autres, et continuer leur combat. Car il n’était pas fini, loin de là.

-Tu devras se contenter de cette tête-là pour ce soir. Alors, dis-moi, quelles sont les nouvelles ?

Les nouvelles étaient probablement les mêmes que toutes celles que le reste de leurs compagnons pouvaient donner. Jonah n’avait pas grand-chose à raconter, et son « ami » devait s’en douter. Mais bon, le temps n’était pas à se lamenter. Il n’avait pas envie de dire que c’était dur, qu’il en faisait des cauchemars, et qu’il n’avait aucune idée de ce qu’allait être l’avenir. Ce genre de discussions n’étaient pas nécessaires. A la place, il donna une tape sur l’épaule du révolutionnaire.

« Eh, c’est à moi de te poser cette question. C’est quoi, la suite des évènements ? »

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Message#Sujet: Re: L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah   L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah I_icon_minitimeMer 2 Déc - 18:00


L'après-guerre n'est jamais plus doux que la guerre en elle-même
E

njolras aurait préféré que son interlocuteur lui réponde directement, mais soit. Au fond, il n'y avait sans doute rien à dire. Chacun avait sa propre appréhension des événements, ils ne pouvaient pas prétendre les avoir vécus de la même manière. Impossible pour Enjolras de savoir comment il affrontait le deuil, comment se déroulait sa vie, comment il appréhendait sa situation, et c'était à toutes ces questions qu'il aurait voulu que son frère d'arme réponde, mais il prendrait son mal en patience, cela viendrait sans doute plus tard, au fil de leur conversation. Pour Jonah, cette discussion n'était peut-être pas nécessaire, mais pour Enjolras, elle l'était véritablement.

Au moins, il semblait aller bien, ni éprouvé, ni traumatisé... ou bien il savait simplement mieux le cacher que lui. Et c'était tant mieux. Enjolras voulait que tous ceux qui avaient combattu à ses côtés sachent se relever et ressortir plus forts de cette douloureuse expérience. Mais entre vouloir et pouvoir, il y avait un monde, et il était bien sûr le premier à le savoir, lui qui se révélait tout à fait incapable de se relever aussi dignement que ce que tous avaient l'air d'attendre de sa part, au point qu'il sentait peser sur ses épaules un poids d'autant plus grand qu'il avait l'impression d'être celui qui avait provoqué cette situation.

D'autres rationaliseront et le rappelleraient à une moindre importance : l'insurrection aurait eu lieu, avec ou sans lui. Mais elle avait tout de même eu lieu en partie sous ses directives, et ses directives avaient mené à la mort de dizaines de leurs camarades dont le sang avait rougi les pavés parisiens.

-Tu n'es pas le premier à me poser la question,
répondit Enjolras avec un fin sourire : Marius, Grantaire, Louison, même Gavroche, tous étaient venus à lui avec les mêmes attentes, qui étaient normales et légitimes, mais qu'il ne savait pas satisfaire, parce qu'alors qu'il avait le sentiment que les regards convergeaient dans sa direction il avait le sentiment de n'avoir jamais été à ce point indigne de l'attention de quiconque. Et comme à tous les autres, je te répondrais que je n'en sais rien.

Il s'en voulait de donner cette réponse. En tant que chef, il devrait se montrer fort, digne, sûr de lui, et en temps normal, ce n'était pas une chose difficile pour lui. Mais il ne voulait pas non plus prétendre et jouer un rôle, pas alors que l'enjeu était de si grande importance.

-Pour commencer je vais demander à tous de se réunir, j'imagine que c'est un début. Ensuite, tout dépendra des volontés de chacun.





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Message#Sujet: Re: L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah   L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah I_icon_minitimeMer 17 Mar - 18:19

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Jonah pourrait estimer qu’il ferait bon de laisser Enjolras souffler un peu, et se remettre de ses émotions, comme la plupart de ceux qui s’étaient battus sur les barricades, mais Enjolras avait un statut tout particulier, il n’était pas n’importe lequel de leur frère d’arme, il était leur chef, leur meneur, alors il lui fallait une force supplémentaire, il devait prendre sur lui, et se montrer à la hauteur de son rang, et de son engagement envers eux tous. Jonah n’irait pas jusqu’à dire qu’ils étaient sous sa responsabilité, parce qu’ils avaient tous été là-bas de leur plein gré, et qu’ils n’avaient en aucun cas été influencés par Enjolras, mais c’était tout de même lui qui les avait toujours unis, et soudés.

Qu’il le veuille ou non, il avait donc des responsabilités particulières. Ce n’était pas le but de Jonah de lui mettre une pression particulière, ou une charge supplémentaire sur les épaules, mais il devait tout de même admettre ce qui était, et lui faire prendre conscience de certaines choses. Même s’il ne doutait pas que le jeune homme en avait déjà conscience, étant donné que le blondinet était très loin d’être stupide, au contraire, il était doté d’une grande intelligence. Sinon, il n’en serait pas là aujourd’hui.

-Tu n'es pas le premier à me poser la question.

Ce qui n’avait rien d’étonnant. La majorité de ce qui restait des amis de l’A B C devait attendre après Enjolras, pour avoir ses directives, savoir ce qui allait advenir d’eux par la suite. Jonah n’aurait pas aimé se retrouver à la place du jeune homme, pour rien au monde. Mener les gens, ce n’était pas vraiment son envie la plus profonde. Il n’était cependant pas un suiveur dans l’âme, mais il détestait avoir des responsabilités, c’était comme ça. Et son caractère témoignait probablement bien la chose.

- Et comme à tous les autres, je te répondrais que je n'en sais rien.

Ce n’était pas là la réponse qu’il avait envie d’entendre, mais au moins, Enjolras ne lui contait pas de belles histoires. Il n’y avait rien de pire que ceux qui essayaient de vous embobiner en vous retournant le cerveau. Etant donné que le jeune homme faisait des études de droit, cela pourrait être son genre. Jonah aussi, poursuivait ces études, mais il ne comptait pas en faire quoique ce soit pour sa part. Mais il savait bien que ce n’était pas le genre du jeune homme, même s’il aurait préféré avoir un plan d’action précis.

-Pour commencer je vais demander à tous de se réunir, j'imagine que c'est un début. Ensuite, tout dépendra des volontés de chacun.

C’était ce qu’il semblait le plus logique. Certains ne voudraient pas probablement pas retenter l’expérience, et demeureraient traumatisés. D’autres esprits seraient peut-être très échauffés et réclameraient vengeance. Jonah ne se classait dans aucune de ces deux catégories. Ou alors, c’était sans doute un subtil mélange des deux. Ce qu’il s’était passé ce soir là avait été terrible, et très difficile à vivre, mais ceux qui étaient morts, et blessés, ne devaient pas l’avoir été pour rien.

« Tu ne te mouilles pas beaucoup dis donc, mais je suppose que c’est la chose la plus intelligente à faire. »

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Message#Sujet: Re: L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah   L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah I_icon_minitimeJeu 18 Mar - 18:05


L'après-guerre n'est jamais plus doux que la guerre en elle-même
E

njolras ne releva pas la remarque de Jonah quand ce dernier observa qu'il ne se mouillait pas beaucoup. C'était vrai, oui, il ne se mouillait pas beaucoup... mais en même temps, il estimait que l'heure n'était pas aux manoeuvres inconsidérées ni aux tentatives désespérées - et désespérantes. Sa ferveur n'avait pas disparu, sa foi dans ses idéaux non plus. En revanche, il ne pouvait pas prétendre que son appréhension de la situation était encore la même. C'était impossible qu'elle le soit encore au vu des circonstances. Il ne voulait plus entreprendre les choses de la même manière.

Il ne voulait plus mener ses amis à une mort certaine. Il avait perdu trop de ses frères d'armes pour supporter un autre massacre. Bien sûr, ils ne pourraient pas éviter les dommages collatéraux : s'ils voulaient que les choses changent, il fallait faire des sacrifices... mais visiblement, alors qu'ils avaient cru la situation certes désespérées mais la victoire tout de même possible, ils avaient été déçus. Alors ils ne pouvaient plus agir à la légère, ils ne pouvaient pas se contenter de croire que leurs rêves, leurs espoirs et leurs idéaux triompheraient envers et contre tout. Est-ce que l'idéalisme d'Enjolras en avait pris un coup ? A l'évidence, oui. Utopiste, il l'était toujours, mais un utopiste raisonné, et qui se sentait responsable de la vie des survivants. Pour la peine, il préférait encore qu'on le considère comme le pleutre qui ne se mouillait pas suffisamment plutôt que comme l'inconscient qui menait tout le monde, arme levée vers le ciel, vers une mort certaine.

-Nous sommes d'accord, confirma simplement Enjolras.

Oui, c'était la chose la plus intelligente à faire. Certes, ce n'était pas la plus stimulante, ce n'était pas la plus incroyable, ce n'était pas la plus flamboyante, mais puisque les actes en apparences les plus démesurés n'étaient pas ceux qui portaient leurs fruits, à l'évidence, il allait falloir envisager, à présent, quelque chose de plus discret... de plus sournois, peut-être ? Sans doute, oui, il fallait qu'ils se hissent à la hauteur de l'ennemi... ou qu'ils s'abaissent à leur niveau, au choix. Qu'ils fassent évoluer leur manière de faire, en tout cas, c'est une certitude.

-Dans tous les cas, la suite, comme ce qui a précédé, ne dépendra pas de ma seule volonté, je veux entendre vos opinions à tous, et savoir ce que vous envisagez vous-mêmes pour la suite. Si d'ailleurs tu veux partager ton opinion, ton état d'esprit, je ne demande qu'à l'attendre, nous ne sommes pas dans l'obligation d'attendre une réunion officielle pour cela.




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Message#Sujet: Re: L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah   L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah I_icon_minitimeMer 18 Aoû - 17:23

L'après-guerre n'est jamais plus doux que la guerre en elle-même
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Jonah n’était pas très tendre avec Enjolras, c’était un fait, mais ce n’était pas méchant. En fait, c’était plus de la taquinerie qu’autre chose. Certes, ce n’était pas le moment, mais Jonah ne prenait pas vraiment cela en compte. Il se contentait d’être comme il l’était toujours, parce que c’était encore ce qu’il faisait de mieux. Il attendait vraiment de savoir ce qu’avait prévu Enjolras, et il respectait le fait que pour le moment, rien ne soit très concret, mais il ne résistait pas non plus à l’envie de le titiller un peu, quitte à se prendre une rouste. Ce qu’il accepterait, il savait que c’était un risque à prendre, et ça ne lui faisait pas peur.

Il était normal, qu’Enjolras leur paraisse aussi abattu, après ce qu’ils avaient vécu. Et il avait peut-être le poids de la culpabilité sur les épaules. Ce qui était légitime sans l’être. Certes, ils avaient un peu choisi Enjolras pour leur guide, leur chef, parce qu’ils les avaient toujours menés, qu’il avait été le meilleur d’entre eux à parler, à exprimer leurs idées, et leurs envies, mais il n’avait forcé personne à le suivre. Ils avaient tous pris les mêmes risques de manière éclairée. Probablement qu’aucun d’entre eux n’avait vraiment réalisé ce que c’était, de s’engager dans une guerre. Aucun d’eux n’était soldat, aucun d’eux n’avait confronté la mort d’aussi près, mais Jonah ne regrettait pas de son côté. La nuit sur les barricades avait été horrible, et elle le laissait traumatisée, même s’il n’en montrait rien. Il était dévasté d’avoir perdu autant de ses compagnons, mais il ne regrettait rien. Il s’était battu pour la liberté, et il recommencerait.

-Nous sommes d'accord.

Il espérait au moins qu’il n’avait pas vexé Enjorlas, ce n’était pas non plus le but. S’il s’autorisait quelques taquineries, il n’avait pas non plus envie de se le mettre à dos, ou de le rendre plus triste qu’il ne l’était déjà. Mais en soit, il est vrai qu’il était d’accord sur le fait qu’il faudrait que les survivants se concertent, se parlent, pour savoir où ils en étaient, et ce qu’il fallait faire pour la suite des évènements.

-Dans tous les cas, la suite, comme ce qui a précédé, ne dépendra pas de ma seule volonté, je veux entendre vos opinions à tous, et savoir ce que vous envisagez vous-mêmes pour la suite. Si d'ailleurs tu veux partager ton opinion, ton état d'esprit, je ne demande qu'à l'attendre, nous ne sommes pas dans l'obligation d'attendre une réunion officielle pour cela.

Son opinion ? Jonah ne s’était pas posé la question. Il évitait de se poser la moindre question depuis la nuit rouge. Parce qu’il n’avait pas envie de se replonger dans cette soirée. Il n’avait pas l’intention d’abandonner le combat, mais il ne voulait pas qu’on lui demande de trop réfléchir. C’était peut-être la pire façon de faire, mais pour le moment, il préférait être dans le déni, c’était bien plus facile à gérer. Sinon, il serait peut-être dans un état pire qu’Enjolras.

« Rien n’a jamais dépendu de ta seule volonté tu sais. Tu as mené la marche parce qu’on a voulu que tu la mènes, mais personne n’a jamais fait que te suivre juste parce qu’il le fallait. Ça aurait été quelqu’un d’autre que cela aurait été pareil. Mais mon opinion, je ne sais pas vraiment ce qu’elle en est en ce moment. Je n’y ai pas trop réfléchi pour tout te dire. J’ai envie de dire que ce serait du gâchis d’abandonner, après tout ça. Ce serait cruel, que tout cela n’ait servi à rien. »

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Message#Sujet: Re: L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah   L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah I_icon_minitimeMer 18 Aoû - 18:36


L'après-guerre n'est jamais plus doux que la guerre en elle-même
B

ien sûr, Enjolras le savait, rien n'avait dépendu de sa seule volonté, et c'était même une chose sur laquelle il n'avait eu de cesse d'insister, chaque fois qu'on l'érigeait en leader charismatique au point de peut-être faire oublier qu'ils n'agissaient pas au nom d'un individu mais au nom d'une communauté. Ce n'était pas sa voix personnelle qu'il avait voulu faire porter, mais celle de tout un peuple, et par certains aspects, il pensait avoir réussi.

Mais c'était une chose d'affirmer qu'ils étaient tous à part égale impliqués dans le combat et responsable de leurs actions, et une autre d'appliquer ce constat aux récents événements, alors que l'insurrection avait coûté la vie de tant de ses camarades. Il était bien possible, en réalité, oui, que le nombre de morts à déplorer n'aurait pas été bien différent s'il n'avait pas du tout été présent. Il avait certes harangué les foules et nourrit la flamme de leur révolte, mais cette flamme existait en dehors de lui. Oui, il le savait, et il appréciait en temps normal que d'autres l'observent également, mais dernièrement, en faire la remarque lui donnait le sentiment de se déresponsabiliser pour toutes les morts que les événements des barricades avaient engendrées, et cela... eh bien, il n'en était pas capable. Le poids de sa culpabilité était bien trop grand.

Enjolras était presque étonné de ne pas entendre d'opinion tranchée de la part de Bahorel, mais quelque part, il appréciait aussi de l'entendre. C'était si simple de prétendre avoir un avis catégorique sur une question si brûlante encore, mais en réalité, cette opinion nécessitait réflexion, une réflexion longue et peut-être difficile, et donc, oui, ne pas savoir exactement encore que penser de tout cela, ne pas exactement savoir quoi décider plus précisément c'était au fond naturel, même si peu admissible... Une opinion plus concrète aurait peut-être davantage servi à Enjolras, ceci dit, cela lui convenait assez en la circonstance. Tout regard qui n'était pas le sien était bon à prendre à l'heure actuelle, quoi qu'il en soit. De son traumatisme, il mettrait du temps à se remettre, c'était ce qu'il y a de plus évident.

-Il serait plus cruel encore de ne pas retenir les leçons des récents événements et de précipiter d'autres dans un nouveau carnage, non seulement ces morts auront été vaines, mais les suivantes encore davantage.
Enjolras poussa un léger soupir. Je n'ai pas l'intention de baisser les armes, je veux juste... envisager de nouvelles stratégies, et j'ai du mal à réfléchir posément.



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Message#Sujet: Re: L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah   L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah I_icon_minitimeLun 10 Jan - 21:52

L'après-guerre n'est jamais plus doux que la guerre en elle-même
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Jonah n’avait pas pour envie, ou pour but de casser le moral du jeune homme, bien entendu. Surtout que ce dernier semblait déjà bien bas. Alors il ne voyait pas spécialement de raison de l’enfoncer davantage. Ce qu’il faudrait, c’était qu’ils réussissent tous à se remettre de cet évènement. Mais c’était encore tôt, bien sûr. Aucun d’eux ne s’était attendu à vivre de tels évènements, personne n’aurait pensé que les choses se seraient passées ainsi, alors évidemment, on ne pouvait pas attendre que tous soient prêts à repartir au combat.

Cependant, il serait dommage que tout ce qu’ils aient fait n’ait servi à rien. Il ne fallait pas repartir tête baissée, évidemment. Ce serait tout bonnement parfaitement inconscient, et il ne serait pas bon de se montrer inconscient. Ils avaient déjà été assez insouciants comme ça, inutile donc d’en rajouter une couche. Non merci. Mais il ne fallait pas qu’Enjolras pense que tout était perdu. Ce n’était pas ce qu’il avait dit, certes, mais ses pensées ne devaient pas trop s’obscurcir. Qu’il se sente coupable, que ce soit difficile, Jonah le concevait parfaitement, mais il devait réussir à se dédommager de tout cela, c’était encore ce qu’il y avait de mieux à faire.

En bref, ils avaient tous besoin de temps, mais il ne fallait pas perdre espoir, ni perdre cette flamme qui les avait presque tous animés depuis le début. Jonah ne voulait pas que tout cela n’ait servi à rien. Il ne voulait pas qu’ils reprennent tous le court de leur vie en faisant comme si rien ne s’était passé, ou en tentant de le faire, parce que ce n’était pas le genre d’expérience que l’on pouvait oublier. C’était une certitude. Même si Enjolras n’avait pas du tout émis cette hypothèse, il préférait de loin pouvoir palier à toutes les éventualités, on ne savait jamais après tout, ce que l’avenir pouvait donner.

-Il serait plus cruel encore de ne pas retenir les leçons des récents événements et de précipiter d'autres dans un nouveau carnage, non seulement ces morts auront été vaines, mais les suivantes encore davantage. Je n'ai pas l'intention de baisser les armes, je veux juste... envisager de nouvelles stratégies, et j'ai du mal à réfléchir posément.

Jonah hocha lentement la tête, il ne désapprouvait pas ce que lui disait Enjolras, au contraire, il trouvait que le révolutionnaire avait des mots très sages. Mais il n’était pas non plus très surpris. Après tout, Enjolras avait toujours su trouver les bons mots, ce n’était pas pour rien qu’il était en quelque sorte devenu leur chef, leur porte-parole, c’était bien parce qu’il savait magner les mots.

« Bien sûr, ce serait une erreur de foncer sans réfléchir, je n’ai jamais dit le contraire. De nouvelle stratégies pourraient nous être bénéfiques. Que tu aies du mal à réfléchir, c’est tout à fait normal, mais il va falloir que tu réussisses à surpasser tout cela, sans l’oublier pour autant, mais tu dois te montrer plus fort que les évènements. »

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Message#Sujet: Re: L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah   L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah I_icon_minitimeMar 11 Jan - 17:14


L'après-guerre n'est jamais plus doux que la guerre en elle-même
S

e montrer plus fort que les événements. Les paroles de Jonah ne manquaient pas de sagesse, de philosophie et de bon sens. C'étaient des discours que lui-même auraient sans doute été capable de tenir dans d'autres circonstances, et qu'il tenait lui-même quand il était capable de prendre la distance nécessaire avec les circonstances afin d'intellectualiser les faits... sauf qu'en l'occurrence, le combat qu'ils avaient mené avait certes été idéologiques, mais pas seulement. Les idées pouvaient blesser, certes, mais une balle pouvait tuer, et il voyait mal comment se remettre du traumatisme qu'il subissait. Car oui, c'était ça, un traumatisme.

Il admirait la force de caractère de Bahorel, qui réussissait à tenir ce genre de raisonnements, mais Enjolras, pour sa part, n'y parvenait pas. ce n'était pas faute de le vouloir, vraiment pas, mais sa volonté se heurtait à foule d'événements indépendants de sa volonté, et contre lesquels il ne parvenait tout simplement pas à lutter. Cette souffrance et ce qu'elle impliquai de remise en question dominait le tout, il ne parvenait pas à la balayer d'un claquement de doigts sous le prétexte que c'était là la chose à faire. Il le souhaitait, bien sûr, car il n'était prêt ni à renoncer, ni à abandonner le combat, mais il ne pouvait pas prétendre sans mentir de façon éhontée être capable de remonter en scelle dans l'immédiat. Non, ce n'était absolument pas le cas.

-J'entends ce que tu me dis
, affirma Enjolras en déposant un main amicale sur l'épaule de son frère d'arme. Et sur le principe, je ne peux qu'être d'accord avec toi, et je suis de tout coeur avec cette affirmation, néanmoins. Il pousse un soupir. Je ne me crois pas capable, en toute honnêteté, de savoir comment m'y prendre ni ne suis certain que de forcer ma nature en ce sens sera la meilleure chose à faire. Si tu sais de quelle manière je peux m'y prendre pour suivre honorablement tes conseils, crois-moi, je ne demande qu'à l'entendre, mais pour l'heure...

Il pousse un soupir, démuni. Se retrouver en situation de désoeuvrement et de vulnérabilité, c'est une chose qu'il a du mal à accepter, et c'est pourtant ce à quoi il fait face en cet instant. Les idées lui manquent, le coeur un peu aussi.

-J'envie ta force de caractère.
Il marque une pause. C'est peut-être là la meilleure marche à suivre, sans doute les Amis de l'ABC ont-ils besoin d'un nouveau chef de file.



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Message#Sujet: Re: L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah   L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah I_icon_minitimeDim 16 Oct - 21:30

L'après-guerre n'est jamais plus doux que la guerre en elle-même
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Jonah avait conscience qu’il n’était peut-être pas le mieux placer pour faire la morale à Enjolras, néanmoins, il avait le sentiment (peut-être à tort) que ce dernier avait besoin d’être un peu secoué. La bataille l’avait touché, comme tout le monde, et c’était bien normal, Enjolras n’était pas plus rôdé qu’eux, mais il allait falloir qu’il se reprenne rapidement. Ils ne pouvaient pas laisser tomber les choses qu’ils avaient débutées, même si certains de leurs frères étaient tombés, ils devaient continuer le combat, ou leurs morts n’auraient servies à rien. Et attendre des semaines et des semaines de se remettre d’un combat dont ils ne se remettraient peut-être jamais n’était pas la solution, alors autant se remettre tout de suite dans le bain, du moins c’était l’avis de Jonah, mais cela ne voulait pas dire qu’il avait raison.

Et puis, même en dehors de tout cela, il n’aimait pas voir Enjolras aussi abattu. Cela contrastait réellement ave l’homme qu’il avait toujours connu, en tant que chef de file durant leurs réunions. Et il serait bon de voir à nouveau cet Enjolras, mais il savait pertinemment que le jeune homme ne faisait pas exprès. Quoiqu’il en soit, Jonah était bien décidé à faire en sorte que le garçon se reprenne, et retrouve toute son ardeur et sa passion, parce qu’ils en avaient tous besoin, en cet instant précis.

-J'entends ce que tu me dis. Et sur le principe, je ne peux qu'être d'accord avec toi, et je suis de tout coeur avec cette affirmation, néanmoins. Je ne me crois pas capable, en toute honnêteté, de savoir comment m'y prendre ni ne suis certain que de forcer ma nature en ce sens sera la meilleure chose à faire. Si tu sais de quelle manière je peux m'y prendre pour suivre honorablement tes conseils, crois-moi, je ne demande qu'à l'entendre, mais pour l'heure...

Jonah n’aimait pas beaucoup le discours d’Enjolras, même s’il le comprenait. Il avait été vraiment marqué par cette nuit sur les barricades, et il n’était pas simple de relever la tête. Mais il allait pourtant devoir se faire violence, parce qu’il n’y avait pas le choix. Qu’il ne veuille pas forcer sa nature, d’accord, mais il n’allait peut-être pas vraiment avoir le choix. Il ne pouvait pas juste baisser les bras, et laisser tomber. Cela n’aurait absolument aucun sens. Ils avaient besoin de se soutenir les uns les autres, de se tirer vers le haut, et pour ça, il fallait commencer par arrêter de se lamenter, et de broyer du noir.

-J'envie ta force de caractère. C'est peut-être là la meilleure marche à suivre, sans doute les Amis de l'ABC ont-ils besoin d'un nouveau chef de file.

Jonah fronça les sourcils. Ah non, il n’allait pas se défiler. Il ne savait pas s’il faisait ou non allusion à lui pour être le nouveau chef de file, mais c’était tout bonnement hors de question (encore que cela aurait pu lui donner l’opportunité de virer sa sœur, mais elle aurait trouvé le moyen de faire les choses en douce, comme la première fois), mais personne d’autre qu’Enjolras ne pouvait être leur leader. Ils l’avaient suivi lui depuis le début, et il fallait que ça continue.

« Alors là mon petit père, n’y compte même pas. Tu vas rester notre chef, et tu vas te reprendre et plus vite que ça. Tu as raison, j’ai une sacrée force de caractère, et tu ne veux pas savoir à quel point. »

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Message#Sujet: Re: L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah   L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah I_icon_minitimeSam 22 Oct - 8:54


L'après-guerre n'est jamais plus doux que la guerre en elle-même
I

l faudrait du temps pour qu'Enjolras pour faire son deuil, du temps que le jeune homme n'avait pas vraiment à sa disposition. Son défaitisme finirait par être remplacé par une rage de vaincre à toute épreuve, mais pour l'heure, il était encore douloureusement affecté par ces pertes dont il se sentait particulièrement responsable. Alors oui, il n'avait pas l'impression d'avoir l'envergure d'un chef de file. Un chef de file se devait d'être inébranlable, de ne jamais baisser les bras... à ce titre, il était définitivement en situation d'échec. Il essayait de penser les choses différemment, mais c'était difficile. Non, ce n'était pas seulement difficile... il avait le sentiment que c'était impossible.

Jonah, lui, ne l'entendait pas de cette oreille, et il le fit rapidement comprendre à son ami en lui remettant les idées en place. Il n'était pas le premier à le sermonner afin de le convaincre de garder sa place... dans le fond, c'est probablement ce qu'il recherche effectivement. il savait très bien Jonah Bahorel, comme d'autres, avait confiance en lui, et de cette confiance était née une belle histoire d'amitié et de solidarité. Mais il était difficile, malgré tout, de voir au-delà de ce pessimisme crasse qui l'angoissait plus qu'autre chose.

-Au contraire, je veux savoir à quel point, affirma Enjolras, même si, en réalité, il pensait déjà le savoir. Mais je t'ai vu dans l'adversité, je t'ai vu combattre pour tes idées, je t'ai vu débattre en leur nom... Je connais ta valeur et tes convictions.

Et il devinait qu'il les avait déjà déployées sans réserve, puisque s'il était une occasion où il avait été nécessaire de mettre ceci à jour, c'était bien durant l'insurrection. Alors oui, il savait de quoi il était capable. C'était ce dont il était lui-même capable dont il commençait à douter, mais cela lui passerait, il était encore très affecté par ce qu'ils avaient vécu, et au vu des circonstances, cela n'avait rien de bien surprenant.

-Je n'ai pas le choix, alors, j'imagine ? suggéra-t-il avec un fin sourire.

Mais en réalité, c'était ce qu'il voulait sans l'admettre. Il voulait qu'on l'oblige, qu'on ne lui laisse pas le choix, afin de continuer d'évoluer dans la bonne direction.




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Message#Sujet: Re: L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah   L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah I_icon_minitimeDim 12 Fév - 15:42

L'après-guerre n'est jamais plus doux que la guerre en elle-même
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Après ce qu’ils avaient vécu, c’était normal d’avoir des doutes, des remises en question, de ne plus vraiment savoir dans quelle direction aller. Ils étaient quasiment tous dans cette situation, en plus du lourd poids de la perte de leurs amis tombés au combat. Et Enjolras, il était normal qu’il ait en plus un sentiment de culpabilité, parce qu’il avait été leur porte-parole, et qu’il se disait peut-être qu’il avait une part de responsabilité dans ce qu’il s’était passé. Mais ce n’était pas le cas, loin de là. Chacun de leur frère avait été libre de ses choix, et conscient des risques. Ils avaient sans doute tous fait preuve d’un peu d’utopie, mais il fallait bien pour aller au bout de ses idées, et il n’était pas question d’abandonner après tous ces sacrifices.

Et Jonah comptait bien faire en sorte que cela entre dans le crâne d’Enjolras, et même de tous ceux qui en avaient besoin. Chacun gérait son deuil à sa façon, certes, et pour Jonah, il préférait l’action à la lamentation, mais il était important qu’ils restent soudés, motivés, et ne commencent pas à s’éparpiller un peu partout. Sinon, ce serait vraiment le début de la fin des amis de l’ABC.

-Au contraire, je veux savoir à quel point. Mais je t'ai vu dans l'adversité, je t'ai vu combattre pour tes idées, je t'ai vu débattre en leur nom... Je connais ta valeur et tes convictions.

Jonah était borné, et très têtu. Il ne s’en était jamais caché, et avait toujours affiché son fort caractère. Cela dit, il ne plaisantait pas, il était prêt à aller loin pour que cela rentre dans la tête d’Enjolras, et il avait du temps à perdre, étant donné qu’il allait en cours une fois quand il se souvenait qu’il devait s’y rendre. Mais il préférait de loin réveiller le feu qui semblait quelque peu mal en point en son ami.

« Tu sais, s’il faut te traîner de force, je te trainerai de force, et je peux même te suivre à toute heure du jour et de la nuit et te rabâcher les mêmes choses encore et encore jusqu’à ce que ça rentre. »

Jonah était très sérieux, il était capable de faire cela, et même plus si cela s’avérait nécessaire. Il n’insisterait pas autant, s’il n’était pas sûr du fait qu’Enjolras vivait un moment difficile, et qu’il était toujours aussi convaincu de ce qu’il avait toujours avancé. Il avait besoin de se prendre, et il fallait que cela commence dès maintenant, il se morfondrait plus tard.

-Je n'ai pas le choix, alors, j'imagine ?

Jonah afficha un petit sourire, pas encore triomphant, mais cela se rapprochait. En même temps, Enjolras était un garçon intelligent, et Jonah n’en avait jamais douté. Mais il préférait qu’il abdique tout de suite, plutôt qu’il ne continue de se morfondre en déversant des paroles que Jonah n’avait pas trop envie d’entendre. Ils gagnaient du temps tous les deux, et c’était tant mieux, même si ce n’était qu’un début.

« Voilà que ça commence à rentrer, c’est très bien. Effectivement, tu n’as pas vraiment le choix. Mais eh, tu as signé à vie mon ami, tu dois endosser ce rôle coûte que coûte, c’est aussi simple que cela. Je ne t’ai jamais pris pour un de ceux qui abdiquent dès la première difficulté, sinon je ne serai pas là. »

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Message#Sujet: Re: L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah   L’après-guerre n’est jamais plus doux que la guerre en elle-même | Enjolras & Jonah I_icon_minitimeLun 13 Fév - 17:21


L'après-guerre n'est jamais plus doux que la guerre en elle-même
E

njolras afficha un sourire cette fois amusé face au discours de Jonah. Il aimait la manière dont Jonah faisait preuve d'une insistance et d'une conviction à toute épreuve. Cette insistance et cette conviction, il en était lui-même particulièrement capable. Jonah était précisément ce qu'il avait besoin d'avoir dans sa vie à l'heure actuelle. De son côté, il avait tendance à perdre la foi, il avait besoin de personnes, dans son entourage, qui la gardaient encore afin de ne pas tout perdre et de savoir se concentrer sur ce qui importe réellement. Jonah avait raison de se montrer aussi véhément. C'était par insistance, en martelant encore et encore le même message, que l'on parvient à ses fins... Et oui, c'était une méthode efficace... Agaçante, parfois, pour ceux qui la subissaient, mais bel et bien efficace.

Jonah Bahorel avait raison, et Enjolras était prêt à l'entendre, oui, il avait besoin, dans tous les cas, que les personnes autour de lui affichent la détermination qu'il avait parfois tendance à perdre, ou à mettre un peu trop rapidement de côté alors qu'elles faisaient nettement partie de son ADN.

-Evite de me suivre chez moi, tout de même. J'aurais tendance à trouver cela particulièrement angoissant, affirma-t-il d'un ton des plus amicaux et conciliants.

Oui, ce serait à la fois terrifiant et embarrassant, mais il était évident qu'ils n'en arriveraient pas là pour autant. Alors oui, ce n'étaient que de fausses menaces, mais elles faisaient leur effet, malgré tout. Oui, il l'avait compris. Oui, en effet, le message commençait à rentrer : il était plus que temps. Et Enjolras acceptait de l'entendre une bonne fois pour toutes. Oui, il avait signé à vie... qui sait combien de temps cette vie durerait, en effet... Mais c'était encore une autre question, en réalité.

-Très bien, je vais me retrousser le manches, puisque c'est la seule chose à faire. Je suis en vie, il faut que cette vie serve à quelque chose.

Ce qu'ils avaient vécu allait bien au-delà de la simple difficulté, mais il ne pouvait pas abandonner pour autant. Le sang versé ne devait pas l'avoir été en vain. Ce serait le plus cruel.






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