Fleur-de-Lys de Gondelaurier ✿ la blanche Fleur flotte comme un grand lys

Née au centre du monde –c’est ainsi qu’elle voit Paris, la capitale, c’est ainsi qu’elle imagine qu’on l’envie, d’être de la ville et de la haute société- qu’est née Fleur-de-Lys, au sein d’une famille de la noblesse on ne peut plus aisée. Les de Gondelaurier habitent dans le plus beau quartier de Paris, dans un immense manoir au cœur du Quartier du marais ; ils n’ont rien à voir avec le peuple souffreteux et misérable dont ils n’ont que faire.
Petite princesse aux yeux de ses parents, fille unique, elle n’a jamais manqué de rien. La meilleure éducation, les meilleurs atours, les plus belles parures…
Elle a été élevée pour devenir la parfaite épouse pour l’heureux futur élu. Sa vie a été tracée longtemps avant sa naissance, par la société, décidée par un autre qu’elle. Mais Fleur-de-Lys n’y a jamais vu d’inconvénient, bien au contraire. Elle aime la facilité et la prévisibilité de ses jours. Elle aime l’idée d’être mariée et d’aider son époux à gravir l’échelle sociale et se faire une situation ; ainsi que de renforcer sa propre position au sein de la noblesse et des plus hauts du royaume. Elle aime son prénom, celui de la plus noble des fleurs, celui de la royauté, celui du destin extraordinaire qu’elle sait être le sien.

Et, surtout… Elle aime Phoebus.

Fleur-de-Lys a été instruite très jeune, à la broderie, aux manières de la cour, à la musique ; cela à fait d’elle la douce jeune fille qu’elle est aujourd’hui, capable de charmer les cœurs, de mettre en valeur n’importe quel homme. Mais un seul l’intéresse. Celui à qui elle a été fiancée, un très bon parti parfaitement choisi par ses parents, qui a le titre, la fortune, la force et même le physique… Totalement éprise de Phoebus de Chateaupers, Fleur-de-Lys est d’autant plus satisfaite de la direction que prend sa vie jusque-là. Elle sait qu’elle est la plus chanceuse de toutes les nobles de Paris, qu’elle mérite toute la jalousie du monde. Elle adore le fait qu’on l’envie, mais elle aime moins tous les regards qui se retournent sur le passage de son Phoebus… Il est à elle, et à elle seule. Et bientôt, il sera même à elle devant dieu. Le plus tôt serait le mieux.

Si encore, les regards n’étaient qu’adressés à son fiancé… Il fallait qu’ils soient rendus ! Fleur-de-Lys n’est pas aveugle au manège de cette maudite sorcière, cette gitane du nom d’Esmeralda, la tentation du diable. Celle qui ose essayer d’ensorceler son courroux risque cher, car la fleur, aussi délicate soit-elle, peut se révéler pleine de piquant.

Fleur-de-Lys fréquente Notre-Dame-de-Paris, très régulièrement. Pieuse et dévouée à la parole de dieu, elle et sa famille font régulièrement des donations à l’Eglise et prouver leur bonne fois (et sans doute, racheter les pêchers de son père, qui fornique avec tout ce qui a un joli minois –vérité que Fleur-de-Lys préfère ignorer avec un mépris profond pour ce père qui ne respecte pas sa mère. Elle s’est juré qu’elle ne serait jamais pareille, qu’elle ne tomberait pas aussi bas. Car Fleur-de-Lys est la seule et l’unique, pour Phoebus, et elle sait qu’il ne la trompera pas.
Il n’oserait pas, bien trop noble d’âme.

Mais qui pourrait savoir que derrière leurs dehors bien portant, les de Gondelaurier ont leur lot de vilains petits secrets ? Cela n’a pas d’importance pour Fleur-de-Lys, qui compte bien laisser tout ça derrière elle lorsque sa vie sera enchapinée à celle de Phoebus. Que lui importe le reste du monde, tant qu’elle l’a, lui.

Il semblerait que le caractère de Fleur-de-Lys soit à l’image de son prénom : douceur et candeur, grâce inégalée. Très bien élevée, parfait exemple de la noble jouvencelle éduquée dans une cage dorée, elle est très à l’aise en société, s’épanouie lorsqu’elle est sous le feu des regards. Enfant charmante et enjouée, elle conquit aisément les cœurs par sa soi-disant bonne nature, si bien que ses quelques –nombreux- caprices soient toujours considérés comme attendrissants (ceux qui pensent le contraire, en tout cas, n’osent pas le dire à haute voix devant la jeune fille pourrie gâtée). Fleur-de-Lys sait ce qu’elle veut, et n’en démordra pas tant qu’elle ne l’aura pas obtenu. Très exigeante, elle en attend toujours beaucoup des autres, se fait souvent dépasser par son optimisme et ses attentes, et pourtant, elle n’est pas si naïve.  
Très fière, Fleur-de-Lys est une jeune fille qui a une ambition à la hauteur de son rang, c’est ce qu’elle aime penser. Son innocence et sa pureté d’âme sont en vérité teintées par une nature profondément jalouse et possessive, elle n’accepte pas que ce qu’elle considère comme sien ne le soit pas, et elle est capable de beaucoup de choses pour que tout aille à sa façon… Sa douceur s’arrête là où on s’oppose à elle. Vindicative, rancunière, elle ne pardonne pas facilement, même à ceux qu’elle aime... Encore moins à ceux qu’elle aime. Fleur sensible et privilégiée, elle n’a pas du tout conscience que le monde ne tourne pas autour d’elle, il faut dire qu’elle à une haute opinion d’elle-même et de sa beauté.
Romantique et sensible, elle aime son fiancé d’un amour profond et, selon elle, plus pur que dans toutes les chansons…

...Modèle de vertu, Fleur-de-Lys est en effet d'une grande piété, fréquentant tous les jours la cathédrale, ayant toujours des prières à adresser... Et des confessions, pour ses pensées intimes, ses désirs tous sauf nobles avant même le mariage.

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