Une maison sans enfant est une tombe. [pv Cosette et Marius]

On dirait sans doute à Marius qu’il aurait dû se renseigner davantage sur la femme qu’il avait l’intention d’épouser avant de la marier, mais lui répondrait que ça lui importait peu, parce que c’était de Cosette qu’il était tombé amoureux et non de son passé et encore moins du passé de son père. Forcément, cette histoire était mystérieuse et Marius ne pouvait pas nier une certaine curiosité, mais ça ne changerait rien à la situation. Cet homme pouvait être n’importe qui, en soit il était le père de son épouse, l’homme qui avait sauvé la vie de Cosette bien jeune et lui avait permis qu’ils se rencontrent, alors il lui devait tout. Mais visiblement, son grand-père se montrait plus sceptique.

Marius ne répondit rien à la remarque de l’homme quand ce dernier affirma que si Ultime Fauchelevent avait changé de nom, ce n’était sans doute pas pour rien. Il ne pouvait pas donner tort à l’homme, mais il n’avait pas l’intention de se montrer suspicieux comme ce dernier. Quoi qu’il se passe, quoi que Gillenormand ferait pour lui, rien n’enlèverait le fait que Marius n’acceptait pas ce qu’il avait pu lui faire. Il savait cet homme trop buté parfois, il savait cet homme capable de se montrer trop peu avenant envers les autres, l’empêchant donc de connaître son propre père. Il n’avait pas l’intention de faire de même avec Cosette, même s’il était facile de penser une telle chose quand le mystère était encore un mystère justement.

En tout cas, avec le peu d’éléments qu’ils avaient entre les mains, Marius se disait qu’effectivement ils pouvaient réussir à trouver l’homme. Mais visiblement, Cosette sembla revenir sur cette décision, affirmant que ce n’était peut-être pas une bonne idée qu’il soit présent finalement. Elle affirmait qu’elle ne voulait pas qu’ils s’épuisent pour le retrouver, que ce n’était pas nécessaire.

« Que dis-tu donc ? Évidemment que c’est nécessaire et cela ne nous posera aucun problème. » Marius avait bien compris que c’était quelque chose qui comptait pour Cosette, alors forcément il avait envie de tout faire pour lui faire plaisir. Il était prêt à tout pour elle (sauf peut-être renoncer aux amis de l’ABC mais ce n’était de toute façon pas la question en cet instant précis), rien n’était trop beau pour elle. « Nous le retrouverons, mystère ou non. » Marius serra les mains de Cosette, avant de tourner son regard vers son grand-père. « Et ce mystère ne changera absolument rien. »

Cette remarque était évidemment plus destinée à son grand-père qu’à Cosette, une manière de faire comprendre à l’homme que peu importait la raison qui avait poussé le père de la jeune femme à changer de nom, ça ne changerait rien. Évidemment, Marius disait cela parce qu’il ne connaissait rien de la vérité et ça serait une tout autre histoire en la découvrant, mais pour l’heure il considérait que ça ne changerait rien. Parce qu’il sentait bien que Cosette avait besoin de la présence de son père.