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 Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert)

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Message#Sujet: Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert)   Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert) I_icon_minitimeJeu 17 Mar - 18:00

Javert & Esmeralda
Dansez, sinon nous sommes perdus.
Une fois n’était pas coutume, Esmeralda avait quitté la cours des miracles avec pour objectif de gagner de l’argent. Les temps étaient rudes pour les saltimbanques, plus particulièrement les gitans, il était important qu’ils parviennent à récupérer quelques sous dans la journée s’ils voulaient s’en sortir. Par chance, Esmeralda faisait cela toujours avec grand plaisir, elle n’avait pas besoin de se forcer pour aller dans les rues de Paris afin de danser.  Elle aimait ça, elle aimait danser alors ce n’était pas vraiment une obligation de le faire même si c’était pour gagner de l’argent. La jeune femme n’avait vraiment pas l’impression de « travailler » même si on ne pouvait pas vraiment appeler ça un travail au final. C’était une passion, elle aimait vider son esprit en mouvant son corps et c’était évidemment bien mieux quand il y avait quelque chose à gagner derrière tout cela. Evidemment, la gitane ne se doutait pas que certain homme avait des regards particuliers quand ils l’observaient danser. Elle ne se doutait pas de certaines pensées qui traversaient l’esprit de ces spectateurs, elle se contentait simplement de danser et d’aimer danser. Pour autant, dernièrement, la danseuse devait bien avouer qu’elle ne parvenait plus vraiment à se promener seule dans les rues de Paris. Même si Djali l’accompagnait toujours, ces derniers temps Esmeralda ne quittait pas la cours des miracles sans être accompagné d’un ou de deux de ses camarades. Elle avait peur… très peur de l’ombre. Cette ombre qui lui avait fait tant de mal lors d’une soirée horrible, une ombre qui avait bien faillit l’avoir. Dans ses cauchemars, elle sentait encore l’étreinte de cette ombre sur elle et cela ne lui laissait qu’un goût horrible. Elle prenait donc grand soin de ne plus sortir seule et surtout de ne plus fréquenter les rues de la capitale lorsque le soleil n’était plus, ce qui ne manquait pas de raccourcir ses journées de « travail ».

Esmeralda avec deux de ses amis gitans se trouvait donc dans le jardin du Luxembourg, à danser afin de gagner un peu de sou. Une foule s’était formée autour d’elle, pendant que Djali et les deux hommes s’approchaient de ces spectateurs afin de récupérer les pièces d’or. La danseuse ne pensait à rien d’autre qu’aux mouvements de son corps, elle ne se concentrait sur rien d’autre. Elle aimait pouvoir se perdre dans ses songes et s’évader un peu de cette vie qu’elle menait. Mais par chance, ses camarades étaient présents. Quand Esmeralda entendit l’un des deux gitans crier son nom, la jeune femme s’arrêta net parce qu’elle savait qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. En effet, il y avait des policiers. Esmeralda attrapa sa cape, qu’elle enfila rapidement ainsi qu’une capuche pour cacher son visage. Les spectateurs commençaient déjà à se disperser, comprenant que le spectacle était terminé. Esmeralda cherchait donc à se faufiler dans la foule, pour se faire oublier dans l’amas de personne. Elle espérait que cet inspecteur, qui n’aimait pas du tout les gitans, ne la voit pas.
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Charles Javert
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Message#Sujet: Re: Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert)   Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert) I_icon_minitimeSam 19 Mar - 17:50


Dansez, sinon nous sommes perdus.
I

l existe plusieurs manière de bouleverser l'ordre public. Et pour quiconque accorde à la Loi des failles et des exceptions, il y avait des sortes plus répréhensibles que d'autres. Le vol à l'arrachée, la truanderie à vaste échelle, la prostitution, par exemple, étaient des atteintes aux mœurs que l'on condamnait bien souvent avec beaucoup plus de facilité que le spectacle de rue qui, sans autorisation pourtant, n'en demeurait pas moins du vol pur et simple. Ces clandestins qui pullulaient et donnaient un semblant de légitimité à leurs larçin pour les commettre soi-disant en toute impunité était les pires de tous. Pas parce qu'ils étaient les plus offensifs, mais ils étaient ceux qui passaient le plus aisément entre les mailles du filet. Or personne ne devrait pouvoir y échapper, quel que puisse être le méfait commis. Charles Javert n'avait que faire des formes avantageuses de la jeune femme, qui accaparaient l'attention des manants (à croire que les formes féminines n'avaient pas sa préférence... passons). Pas plus que de la qualité effective du spectacle. Ces personnes n'avaient pas le droit d'être là. C'était contraire à la loi. Pour Javert, c'était au final tout ce qui importait. Le reste n'avait pas l'ombre d'une importance. Alors il allait sévir comme il le faisait toujours. Ça ne lui ferait pas de mal, pour une fois, que de mettre la main sur ceux qu'ils décidaient d'appréhender. Il avait dernièrement été plus qu'accaparé par l'affaire Girardet, qui avait mené à la découverte des origines de Gwynplaine (qui, lui, avait l'autorisation de se produire en public), qui avait certes évolué, mais sans pour autant que l'inspecteur de police puisse réellement espérer remettre la main sur la bande des Comprachicos. Quant à Valjean, s'il n'avait pas, depuis très longtemps, été si proche d'arrêter son vieil ennemi, ce n'était pas pour autant que le sort ne pouvait pas se retourner encore contre lui.

Quand, avec plusieurs de ses collègues, il avait arpenté le jardin du Luxembourg, ils n'avaient pas mis longtemps à remarquer l'attroupement étrange qui se tenait là, et à comprendre son origine. Eux aussi, avaient bien rapidement compris, raison pour laquelle ils ne tardèrent pas à fuir, tandis que la foule s'éparpillait de toute part. Ils n'avaient pas mis longtemps à déterminer leur plan d'action. Chacun était assigné à l'un de ces gitans, et c'était donc Javert qui devait à présent arrêter la jeune Esmeralda, qui tentait de se mêler à présent à la foule.

-Cessez de fuir. Vous aggravez votre cas.
l'interpella-t-il afin de lui sommer de s'arrêter. S'il pensait avoir l'endurance nécessaire pour la retenir avant qu'elle ait eu le temps d'échapper à son regard et à sa vigilance, il ne pouvait en avoir la certitude.

Quoi qu'il en soit, il était bien déterminé à arrêter la jeune femme, d'autant qu'elle pourrait bien avoir quelque information intéressante concernant la cour des miracles, de laquelle elle provenait sans doute.




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Message#Sujet: Re: Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert)   Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert) I_icon_minitimeMer 4 Mai - 21:49

Javert & Esmeralda
Dansez, sinon nous sommes perdus.
Esmeralda savait parfaitement que les autorités n’aimaient pas les gitans, mais la jeune femme ne comprenait pas vraiment pourquoi. Que faisaient-ils de mal sérieusement ? Ils se produisaient dans la rue, ils donnaient du plaisir aux personnes qui les regardaient (et Esmeralda ne se doutait pas à quel point elle donnait du plaisir), et en compensation, ils avaient simplement le droit à quelques pièces. La jeune femme ne comprenait vraiment pas pourquoi les autorités étaient à ce point contre eux… Ce n’était pas comme s’ils faisaient vraiment un crime non ? Esmeralda dansait et elle gagnait de l’argent. Evidemment, les gitans n’étaient pas toujours des danseurs, certain volait. Esmeralda en avait parfaitement conscience, mais elle se disait que c’était aussi parce que la ville ne les acceptait pas et ne leur permettait pas d’avoir des métiers plus « décents ». La jeune femme était certaine qu’ils pourraient être plus innocents dans leurs métiers. Enfin, dans tous les cas, les gitans n’étaient pas les amis de l’autorité et donc ils devaient faire en sorte de ne pas se faire attraper. Esmeralda n’avait pas vraiment de chance pour le coup, puisque l’inspecteur Javert l’avait vu et il était à sa poursuivre. De tous les hommes de la police, l’inspecteur Javert était celui dont la jeune femme avait le plus peur, parce qu’il était vraiment le plus efficace.

La jeune femme tenta de se cacher dans la foule, mais Javert la voyait. Il lui somma de s’arrêter, de ne pas fuir, afin de ne pas aggraver encore plus son cas. Esmeralda savait parfaitement que ce n’était pas une bonne chose de se faire arrêter, parce qu’elle risquait gros. Elle pouvait se faire emprisonner, les autorités pourraient chercher à avoir des informations avec elle. Mais ce n’était pas ce qu’elle voulait. Esmeralda se pencha vers Djali, qui tenait dans sa gueule le petit sac remplit de pièce d’or qu’elle avait gagné en dansant. Elle lui fit un signe pour qu’elle s’en aille, pour qu’elle rentre vers la cours des miracles. La jeune femme préférait largement voir sa chèvre se rendre en sécurité, afin qu’elle soit au moins sauve. Djali lui lança un regard triste avant de prendre la route, elle savait qu’elle n’avait pas le choix. De son côté, Esmeralda se mit donc à courir dans le sens opposé, afin de tenter d’échapper au regard de l’inspecteur. Elle courait donc, mais son pied se cogna contre un obstacle qu’elle n’identifia pas vraiment. Ce qu’elle sût cependant, c’était qu’elle tomba lourdement au sol, s’écorchant ses doigts de pieds ainsi que ses jambes et bras nus.

Maintenant la danseuse se trouvait sur le sol, incapable de se lever. Autant dire qu’elle n’avait pas vraiment de moyen d’échapper aux forces de l’ordre, à l’inspecteur Javert. Elle s’en voulait de ne pas avoir réussi à s’en sortir, à courir pour s’échapper. Et en plus de ça, elle était blessée maintenant et elle avait vraiment mal. Ce n’était sans doute pas grand-chose, mais ses jambes froides avaient difficilement supporté le choc.
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Message#Sujet: Re: Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert)   Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert) I_icon_minitimeMer 4 Mai - 22:12


Dansez, sinon nous sommes perdus.
I

l est fort probable que la gitane aurait fini par la distancer ou par se laisser disparaître au milieu de la foule si Javert n'avait pas eu la chance de son côté. L'inspecteur de police n'aimait rien laisser au hasard ou au destin, il était un homme de contrôle, qui aimait bien davantage avoir une prise sur tout, même quand cela semblait pour le moins perdu d'avance. Cependant, il ne pouvait rejeter du sort les services qu'il savait parfois lui rendre. C'était, par exemple, le hasard qui avait placé de nouveau Valjean le forçat sur son chemin après de nombreuses années de silence et d'absence qui avaient fini par le décourager (là, il voulait bien accepter un signe et un seul : c'était à lui d'arrêter Jean Valjean, à lui et personne d'autre, et il s'emploierait à cette chasse à l'homme perpétuelle jusqu'à obtenir gain de cause, dût-il y laisser son dernier souffle). Et c'était le hasard, semble-t-il, qui avait placé sur le chemin de la jeune danseuse un obstacle qu'elle ne fut pas capable d'éviter. Quand Javert la vit s'effondrer au sol, il n'éprouva pas l'ombre de la moindre compassion, il permit même à une esquisse de sourire de s'afficher sur son visage. Eh quoi ? Il n'avait pas l'intention de se laisser apitoyer par quelques éraflures, il en faudrait bien plus pour espérer s'attirer sa compassion, si tant est que celle-ci puisse réellement se manifester dans un cœur tel que le sien, qui semblait pour le moins de pierre, dévoué à la Justice et à la Loi plutôt qu'aux être humains qu'il condamnait dans la singularité de leur histoire et de leur parcours respectifs. Alors non, il n'éprouvait pas d'empathie pour la pauvre créature qui s'était légèrement blessée les bras et les jambes. Il ne ressentait que la satisfaction de tenir sa cible.

Il s'avança vers elle d'un pas qui oscillait entre la marche et la course, empreinte en tous cas de la solennité du vautour qui volète au dessus de la charogne qu'elle s'apprête à déchiqueter. Arrivé à son niveau, il se pencha suffisamment pour la saisir par les poignets afin de l'aider à se relever. Ce n'était pas, en soi, un acte de générosité, même de près, ses blessures le laissaient de marbre, mais il fallait bien qu'elle lui fasse face pour qu'il puisse lui asséner la remarque qu'il comptait lui adresser.

-Maintenant,
lui dit-il d'un ton très posé, en la regardant droit dans les yeux, tu vas me suivre bien sagement. C'est compris ?

Qu'elle comprenne ou non, il ne lui en laissait quoi qu'il en soit pas vraiment le choix, il maintenant toujours fermement son poignet serré entre ses doigts, et il comptait bien la mener jusqu'à son bureau afin de l'interroger plus avant. En soi, ses larcins potentiels et ses effractions, s'ils étaient blamables, n'étaient que du menu fretin. Mais ils pouvaient bien mener à une prise plus importante. Voilà bien trop longtemps qu'ils cherchaient à localiser la cour des miracles.




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Dernière édition par Charles Javert le Sam 28 Mai - 10:56, édité 1 fois
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Message#Sujet: Re: Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert)   Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert) I_icon_minitimeVen 27 Mai - 10:33

Javert & Esmeralda
Dansez, sinon nous sommes perdus.
Quand Esmeralda s'était sentie tomber au sol, elle avait su que s'en était terminé de sa course. En même temps, avec le mal qu'elle ressentait dans son pied qui s'était cogné dans l'obstacle, elle se doutait qu'elle n'allait pas pouvoir courir comme avant. Autant dire qu'elle n'avait plus aucune chance d'échapper aux forces de police et à l'inspecteur Javert. Ce dernier ne tarda pas à arriver à sa hauteur d'ailleurs en quelques enjambés et lui imposa sa grande présence. Il lui semblait si grand à Esmeralda. L'inspecteur attrapa vivement les poignets de la gitane pour la relever. La jeune femme ne se faisait pas d'illusion, elle savait parfaitement que ce n'était pas un acte de générosité. D'ailleurs, le fait qu'il continue de la tenir alors qu'elle était debout, en était bien la preuve. Esmeralda grimaça un peu, elle avait vraiment mal aux bras et aux jambes, ce qui n'était guère étonnant au vu des éraflures qu'elle avait. C'était prévisible quand on courait et tombait comme elle alors qu'on avait les bras, jambes et pieds nus. Javert ordonna alors à Esmeralda de le suivre sagement maintenant, de toute son autorité d'inspecteur de police. La jeune femme savait parfaitement qu'elle ne pouvait pas se défaire de l'emprise de ce dernier, parce qu'il tenait trop fermement son poignet. Javert était un homme bien plus fort qu'elle, qui n'était qu'une frêle chose à ses côtés. Elle venait donc de se faire prendre et elle ne savait pas quoi faire maintenant.

« Je vous en supplie monsieur, je n'ai rien fait. » Répliqua-t-elle donc, d'une voix tremblante et plus aigüe encore que d'habitude. Son coeur battait rapidement, parce qu'elle avait peur de finir en prison. Qu'est-ce qu'elle allait faire si elle devait finir au cachot ? Que deviendrait Djali ? Elle ne pourrait plus revoir son soleil si elle devait terminer enfermée. Elle ne pouvait pas ne plus jamais revoir l'homme qu'elle aimait, il allait s'inquiéter s'il ne parvenait pas à la trouver quand il la cherchait. Puisqu'évidemment, il la cherchait, c'était obligé (naïveté, quand tu nous tiens). « Je n'ai fait que danser avec ma chèvre, je n'ai rien fait de mal. » Continua-t-elle de supplier, espérant que ces propos allaient rendre l'inspecteur plus clément. Et cela, malgré qu'elle soit parfaitement au courant que l'homme ne se montrait pas clément. « Je n'ai pas volé, je vous le promets. Les sous que j'ai, c'est parce que je danse, pas parce que je vole. » Elle planta son regard sincère dans les yeux de l'homme. « Ces bons seigneurs me donne des pièces parce que le danse bien dans la rue et parce qu'ils aiment me voir danser. Ce n'est pas du vol si on me donne les pièces monsieur. »

Esmeralda ne savait vraiment pas si ça allait fonctionner, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de le supplier. En plus, elle se contentait vraiment de dire la vérité. La gitane savait parfaitement que ses frères volaient parfois la bourse de seigneur et de dame dans la rue, mais ce n'était pas son cas à elle. A chaque fois qu'elle ramenait de l'argent à la cours des miracles, c'était ce qu'on lui avait donné parce qu'elle dansait. Elle n'était pas une voleuse, donc elle ne devait pas être arrêté. Même si elle avait tenté de fuir bien sûr, mais c'était un réflexe de gitan ça. A chaque fois qu'un gitan voyait un inspecteur de la police, il devait courir pour ne pas avoir d'ennuis. Des ennuis qu'Esmeralda avait maintenant.
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Message#Sujet: Re: Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert)   Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert) I_icon_minitimeSam 28 Mai - 11:12


Dansez, sinon nous sommes perdus.
J

avert, tenant toujours fermement serré le poignet de la jeune femme entre ses doigts, bien décidé à ne pas lâcher prise (ceci dit, la gitane avait le mérite de ne pas faire preuve de cette grande idiotie qui l'aurait poussée à se débattre et à vouloir fuir de nouveau), écouta sans les entendre les supplications d'Esmeralda, et ce qu'elle se permettait de lui rétorquer pour sa défense. Ce genre de discours, il l'entendait sans cesse, et il n'avait rien pour le surprendre de la part d'une jeune femme comme elle. Elle n'était pas de ces criminels chevronnés qui représentaient un danger direct pour la population, cela s'entendait dans ses propos, elle ne pensait effectivement pas à mal, elle bravait la loi sans même comprendre quelles étaient ses infractions, mais quiconque défie les règles établies par la société se doit d'en payer le prix, c'est ainsi que la Loi fonctionne, et s'il y avait un homme dans tout Paris à qui la loi tenait à cœur et qui la respectait en sachant parfaitement ignorer les malheurs personnels des petites gens pour se contenter de manifester un respect clair, limpide et sans exceptions possibles de la justice, c'était bien lui. Il demeura donc entièrement sourd aux arguments de sa captive, attendant seulement qu'elle ait fini de parler pour avancer ses propres arguments, qui à ses yeux seraient forcément incontestables, puisque ces derniers ne se jouaient pas des lois mais mettaient un point d'honneur à y être aussi conformes que possible. Ce fut d'un ton sec et posé, plantant son regard dans les yeux de la jeune danseuse, qu'il s'exprima à son tour, avec la neutralité et la froideur proverbiales qui savaient si souvent être siennes.

-Le vol n'est pas le seul crime au monde que la Loi punisse.
dit-il alors. Le vagabondage, la mendicité, le trouble à l'ordre public, le travail non autorisé, le refus de se livrer aux autorités en sont d'autres, et vous vous êtes rendue coupable de chacun d'entre eux.

Son discours était parfaitement rôdé, et pour cause, il procédait à des arrestations comme celles-ci à longueur de temps. Ce n'était certainement pas là les aspects de son travail qui lui convenait le plus, mais il appréciait que les rues soient lavées de tout spectacle illégaux, et il mettait un point d'honneur à y contribuer le mieux possible pour la peine. Esmeralda ne risquait pas grand chose. Si elle avait peut-être volé un jour, ce n'était pas ce dont on l'accusait, mais de crimes qu'elle pourrait expier en quelques temps d'incarcération, mais la leçon porterait peut-être ainsi ses fruits. Et donnerait par la même à Javert et à ses collègues l'occasion d'en découvrir plus sur la cour des miracles dont elle provenait sans doutes. Pour l'heure, voilà tout ce qu'elle attendait d'elle, ni plus, ni moins. À elle de se conformer aux exigences de l'État, à présent, si elle ne voulait voir sa peine s'alourdir encore.




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Message#Sujet: Re: Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert)   Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert) I_icon_minitimeJeu 7 Juil - 17:51

Javert & Esmeralda
Dansez, sinon nous sommes perdus.
Esmeralda tentait de convaincre du mieux l’homme qui tenait encore fermement son poignet qu’elle n’était pas une voleuse. Evidemment, la gitane ne pouvait pas se douter que c’était pour une toute autre raison que l’homme avait décidé de l’arrêter, du moins qu’Esmeralda s’était rendue coupable de nombreux crimes. Elle n’était pas naïve au point de croire que les gitans étaient mal vus dans les rues de Paris et que leur nature les rendait directement hors la loi. Mais elle pensait que l’inspecteur Javert l’avait arrêté simplement parce qu’il croyait qu’elle avait volé, ce qu’elle n’avait pas fait. Quand elle dansait et qu’on lui donnait des pièces, ce n’était pas du vol. Alors, il n’y avait aucune raisons – à ses yeux – que cet homme l’arrête. Elle ne pouvait pas aller dans un cachot, elle ne pouvait pas finir en prison, qu’est-ce qu’elle allait devenir. Qu’est-ce sa petite chèvre allait devenir si elle ne rentrait pas ? Non, elle ne pouvait pas être arrêté et Esmeralda espérait que l’homme qui la tenait allait se montrer bon avec elle. Mais quand il planta son regard dans le sien, la jeune danseuse comprit tout de suite que ça n’allait pas être le cas. Elle sentit son sang se glacer alors qu’il était en train d’énumérer tous les crimes qu’elle avait commis. Ce n’était pas possible, elle n’avait pas pu faire tout ça. Bien sûr, elle l’avait fait, mais ça ne pouvait pas être des crimes. Elle n’avait pas troublé l’ordre public, elle avait juste dansé dans la rue. Elle avait accepté de l’argent pour ses danses, tout simplement. Cet homme se montrait bien trop cruel avec elle. Esmeralda sentit son cœur accélérer en se rendant compte qu’il allait bel et bien la mettre au cachot, qu’il allait l’arrêter.

« Je vous en supplie monsieur l’inspecteur, je ne suis pas une criminelle ! » Supplia-t-elle de nouveau Javert, les lèvres tremblantes et les larmes commençant à envahir son regard. Elle ne voulait pas aller outre l’autorité de ce bon monsieur bien sûr, mais elle ne voulait pas qu’il l’arrête. Esmeralda se contentait de le supplier, sans chercher à défaire son poignet, il était bien trop fort pour elle de toute façon. « Je ne suis qu’une danseuse, je ne suis pas une criminelle, je le jure. » Sa voix se fit plus forte et plus suppliante encore. « Je le jure sur mon trésors, je ne suis pas une criminelle ! »

Quoi que cet homme puisse bien penser, quoi qu’il puisse dire, la danseuse ne se voyait pas être une criminelle. Elle se contentait simplement de danser dans la rue et on la payait parce qu’elle était jolie et qu’elle dansait bien. Elle ne faisait rien de mal, elle ne voulait rien faire de mal. Ce n’était pas ce qu’elle voulait… et maintenant, elle avait juste envie de son soleil.

« Demandez à ce bon capitaine Phoebus. Demandez au soleil. Il va vous dire que la gitane n’est pas une criminelle ! » Que pourrait-il répondre d’autre de toute façon, lui savait qu’elle n’en était pas une.
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Message#Sujet: Re: Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert)   Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert) I_icon_minitimeVen 8 Juil - 18:59


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avert avait beau avoir exposé très concrètement les crimes dont était accusée la jeune femme, qui certes étaient des moindres crimes en comparaison de certains autres, mais qui demeuraient des infractions à la loi quoi qu'il en soit. Elle était bornée, vraiment, et elle avait grand tort, car plus elle s'obstinerait à se prétendre innocente, plus la peine encourue serait lourde, véritablement. Elle pouvait bien supplier autant qu'elle le voulait, cela n'y changerait rien, l'inspecteur de police n'était clairement pas homme à se montrer sensible aux supplications. Pour cause, il en entendait sans cesse, à longueur de temps, au point que c'en était même parfois particulièrement agaçant, pour ne pas dire éreintant. Si les parias et les criminels pouvaient seulement se contenter d'admettre leurs forfaits, il gagnerait bien du temps. Et la jeune femme s'obstinait, quoi qu'il en soit. Et Javert s'abstenait de lui répondre qu'être danseuse n'était de loin pas incompatible avec le fait d'être criminel, d'autant que c'était justement ses activités de danseuses, entre autres, qu'il lui reprochait, tout simplement parce qu'elle n'avait aucune autorisation à cela, et que ce faisant, elle troublait l'ordre public. Esmeralda ajouta qu'il fallait, s'il voulait avoir confirmation de ses dires, aller trouver le capitaine Phoebus. Javert n'était pas certain de comprendre ces histoires de soleil, mais il n'avait pas l'intention de perdre son temps, il n'avait pas besoin de deuxième avis, il savait pertinemment ce qu'il devait faire et pourquoi il devait le faire, c'était tout ce qui importait. Elle pourrait se défendre et argumenter autant qu'elle le voudrait, rien n'y ferait. Il était habitué à ce genre de discours, ils faisaient partie de son quotidien. Il en fallait de toute évidence bien plus pour l'émouvoir. Si quoi que ce soit était susceptible de réellement l'émouvoir.

-Je n'ai que faire de l'avis du capitaine Phoebus ou de celui de quiconque. Je sais de quoi vous êtes coupable, mieux que vous-même, visiblement,
répliqua-t-il, d'un ton qui avait de plus en plus de difficulté à rester neutre. Il voulait en avoir rapidement fini, cette conversation l'ennuyait profondément. Il avait mieux à faire de son temps, soit Esmeralda obtempérait, soit il devrait employer la manière forte, il n'avait pas la moindre envie d'en arriver là. Il avait mieux à faire de son temps, oui. Cessez donc vos simagrées et collaborez si vous ne voulez pas goûter à une sentence plus cruelle que celle que la Justice vous réserve.

En soi, elle ne risquait rien de véritablement grave. Un avertissement, tout au plus, quelques nuits à l'ombre peut-être, de quoi l'intimider, ni plus ni moins que cela. Elle ne risquait rien de grave, non, moins encore si la jeune femme décidait de dévoiler de la cour des miracles, dont elle venait à coup sûr, quelques secrets, ou davantage.




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Message#Sujet: Re: Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert)   Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert) I_icon_minitimeLun 8 Aoû - 17:04

Javert & Esmeralda
Dansez, sinon nous sommes perdus.
L’inspecteur Javert ne voulait vraiment rien entendre des paroles de la danseuse, il n’avait que faire qu’elle lui dise ne pas être criminelle. Et pourtant, elle n’en était vraiment pas une. D’accord, les gitans devaient voler pour vivre, mais ça c’était parce que la société ne les aimait pas et qu’elle ne faisait rien du tout pour eux. Ce n’était pas de leur faute et si Esmeralda mangeait souvent du pain volé, ce n’était pas de sa faute. Elle était pure, elle faisait en sorte de toujours être pure. Parce qu’on le lui avait dit, si elle l’était, elle allait retrouver sa mère. Elle faisait donc tout pour rester pure, même si évidemment ce n’était pas dans ce sens-là que la « prédiction » se portait. Elle en avait conscience, mais elle n’aimait vraiment pas l’idée que ce policier la considère comme une criminelle, alors qu’elle se contentait simplement de danser dans la rue. C’était les lois de la ville qui étaient bien trop strict, qui ne permettait pas aux personnes comme elle de vivre décemment. Elle tentait tant bien que mal de se justifier, mais rien n’y faisait. Alors qu’elle abordait le sujet de son soleil, qu’elle demandait à l’inspecteur d’aller trouver Phoebus pour lui demander son avis, ce dernier n’en avait cure. L’homme affirma même qu’il n’en avait que faire de l’avis du capitaine, qu’il n’avait que faire de l’avis de quiconque. Donc, si Javert n’allait pas parler à Phoebus, Esmeralda ne savait pas du tout comment elle allait s’en sortir. Il était évident que l’homme de loi n’avait pas l’intention de faire quoi que ce soit pour lui éviter la prison. Et elle ne pouvait, évidemment, pas espérer s’enfuir. Il la tenait trop fermement pour espérer s’en sortir en se mettant en courant. Elle était perdue alors… et quand l’homme le menaça d’avoir une sentence pire encore si elle ne collaborait pas, la danseuse sentit un frisson parcourir son échine. Esmeralda ne voulait pas avoir une sentence plus dure encore. Elle ne voulait aucune sentence bien sûr, elle voulait pouvoir rentrer chez elle et ne plus avoir à faire avec l’inspecteur Javert. Mais si elle tentait de faire quelque chose, si elle tentait de convaincre plus encore l’inspecteur qu’elle était innocente, elle risquait de récolter pire. Elle ne savait pas du tout ce qu’elle devait faire, mais en réalité elle se rendait compte qu’elle n’avait plus trop le choix.

« Vous êtes cruels avec moi. »
Affirma-t-elle alors, la voix brisée et les larmes dans ses yeux. Elle le pensait vraiment qu’il était cruel, qu’il était une mauvaise personne parce qu’il l’arrêtait alors qu’elle se contentait simplement de danser pour gagner un peu d’argent. Elle n’y pouvait rien si on ne lui permettait pas d’avoir un travail honnête et aussi qu’elle était incapable de faire autre chose. Pourquoi Phoebus n’était pas là ? Pourquoi elle se retrouvait toute seule alors qu’elle se faisait arrêter. En tout cas, la jeune gitane ne tenta plus de se défendre, de retirer son poignet de la main de l’inspecteur. Elle ne voulait pas se faire arrêter, mais elle n’avait pas envie que ça soit pire non plus.
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Message#Sujet: Re: Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert)   Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert) I_icon_minitimeMer 10 Aoû - 20:13


Dansez, sinon nous sommes perdus.
L

es larmes et supplications de la jolie gitane auraient certainement attendri plus d'un cœur et en aurait sans doute invité plus d'un à la clémence tant il était évident que la jeune femme était sincère, sans compter, au fond, qu'elle ne faisait pas tant de mal que cela autour d'elle, mais il n'en était rien pour l'inspecteur de police, dont l'un des traits de caractère prédominants était très certainement l'inflexibilité. La compassion et l'empathie ne pouvaient pas rentrer en compte quand il était question de Justice. Cela signifiait-il que Javert était un être insensible, de ceux que l'on rangerait dans la catégorie des sociopathes. Peut-être, sous certains aspects, oui, mais il saurait sans mal vous arguer le contraire. Il était tout à fait capable d'émotion, et ce serait mentir que d'affirmer que le sort d'autrui n'avait guère d'importance à ses yeux. Son travail, après tout, c'était bien de permettre au bon peuple de Paris de mener tranquillement sa vie sans être sans cesse importuné. Était-ce être sans cœur que de souhaiter à la ville dans laquelle il officiait qu'y règne l'ordre, la prospérité, le tout favorisé par des règles strictes ? Non, il ne le pensait pas. Ce n'était pas du sort d'une pauvre danseuse désœuvrée, qu'il refusait de s'émouvoir, mais de celui d'une jeune femme qui avait enfreint les règles et qui avait jusque-là refusé d'en payer les conséquences. Jusque-là, oui, car la bohémienne semblait s'être assagie. Pour la plus grande satisfaction de Javert, qui n'aurait pas forcément supporté plus longtemps ses jérémiades. Il ne prononça qu'une seule phrase, froide, sèche et tranchante quand elle lui affirma qu'il était cruel, insulte dont il ne prenait pas le moins du monde ombrage. Son métier tolérait qu'il fasse preuve de cette cruauté, il le fallait bien de temps à autres. Ce milieu ne laissait aucune place à la sensiblerie.

- La Justice est cruelle,
reconnut-il très posément, satisfait qu'elle ait cessé de vouloir se débattre.

Tant mieux, cela n'aurait fait qu'aggraver son cas (ce qui serait dommageable pour elle, car pour l'heure elle ne risquait pas grand-chose), et il n'avait pas vraiment envie de lui consacrer plus de temps que nécessaire en formalité d'usage. Il la conduisit donc jusqu'à son lieu de travail, où il l'autorisa enfin à s'asseoir. Je laisserai à mes collègues le soin de s'occuper de vous dans un instant, mais avant cela j'aurais quelques questions à vous poser. Il ne précisa pas son propos, ni ne laissa le temps à Esmeralda de lui donner son accord ou non. Il n'y avait pas pour elle à refuser de coopérer quoi qu'il en soit, où ils en reviendraient à la même scène que tantôt.

-Je voudrais savoir votre nom, bien sûr. Et l'adresse de votre domicile.

Il savait bien qu'elle n'avait pas d'adresse, pas en tant que telle, du moins, mais il voulait inviter la jeune femme à lui parler de la cour des miracles.





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Message#Sujet: Re: Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert)   Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert) I_icon_minitimeJeu 6 Oct - 18:27

Javert & Esmeralda
Dansez, sinon nous sommes perdus.
Elle avait cessé de se débattre, parce qu’elle voyait parfaitement bien qu’elle ne pouvait pas se sauver des griffes de l’inspecteur. Elle ne pouvait pas empêcher l’homme de l’emmener, donc il valait mieux qu’elle fasse profil bas pour éviter les ennuis. Parce qu’elle se doutait bien qu’elle allait avoir énormément d’ennui si elle continuait d’aggraver son cas. Elle le suivit donc, sans rien dire, après sa remarque affirmant que c’était la justice qui était cruelle. Lui ou la justice, cela ne changeait pas grand-chose pour Esmeralda. Phoebus n’était pas là pour le sauver, elle n’avait pas d’autre choix que de subir les foudres de ce vilain inspecteur. Sans qu’elle ne sache de quel bois il allait la chauffer. Est-ce qu’il allait la mettre en prison ? Sans doute,  il ne semblait pas capable de faire preuve de compassion en tout cas. Esmeralda ne prononça donc aucun mot, se laissant tout simplement conduire au lieu de travail de l’inspecteur. Quand ils arrivèrent sur place, l’homme autorisa enfin à la gitane de s’assoir. Celle-ci ne se fit pas prier pour s’installer sur la chaise, soulagée de pouvoir s’assoir. Elle tourna son regard vers le sol et sentit un frisson parcourir son échine quand l’inspecteur Javert affirma qu’il allait laisser ses collègues s’occuper d’elle, une fois qu’il en aurait terminé. Après qu’il ait posé quelques questions donc. La jeune gitane n’avait aucune envie de répondre à ses questions, pas plus à se rendre en prison. Elle ne comprenait vraiment pas pourquoi elle devrait se rendre en prison, alors qu’elle se contentait simplement de danser pour vivre…

L’homme lui demanda son nom et son domicile. Esmeralda ne répondit pas dans l’immédiat, elle garda son regard tourné vers le sol, jouant avec ses doigts. Elle savait parfaitement qu’il attendait quelque chose de précis, qu’il voulait surtout savoir où se trouvait la cours des miracles. Ce qu’elle ne pouvait – devait – évidemment pas dire. Il n’était pas question que la jeune femme trahisse son peuple, quand bien même cela pouvait peut-être la sauver de la prison. A choisir, elle préférait largement se retrouver en cellule, même si l’idée lui donnait la nausée quand même. Les larmes continuèrent de couler le long de ses jours, quand elle reprit la parole finalement, son regard se focalisant maintenant sur ses petits pieds nus.

« Esmeralda… » Dit-elle dans un souffle, ne cherchant pas vraiment à se montrer audible. Elle répondait à la question de l’inspecteur parce qu’elle savait qu’elle devait répondre, mais elle n’avait aucune envie de se montrer conciliante. Elle avait juste envie que cette porte s’ouvre, que Phoebus entre dans la pièce et qu’il la sauve de cet enfer. Sauf qu’elle commençait vraiment à croire qu’il n’allait jamais le faire. Est-ce qu’il l’avait abandonné ? Avait-elle fait quelque chose de mal ? En attendant, Esmeralda savait que l’inspecteur attendait une autre réponse, mais elle décida de ne rien dire. A quoi bon ? Il ne devait pas compter sur elle pour connaître plus sur la cours des miracles.
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Message#Sujet: Re: Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert)   Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert) I_icon_minitimeJeu 6 Oct - 18:58


Dansez, sinon nous sommes perdus.
L

es larmes avaient beau continuer de couler sur le visage de la jeune femme, cela n'émouvait toujours pas Javert, qui en avait vues d'autres. Il voulait bien croire que ces larmes-ci étaient sincères, que sa peine et son angoisse étaient réels, mais cela ne changeait rien aux infractions commises. Elle n'était certes pas de ces manipulateurs qui cherchaient à apitoyer les représentants de la Justice tels que lui pour parvenir à leurs fins (sans succès s'ils avaient affaire à lui), mais toute douce, sympathique et "innocente" (au sens non-juridique du terme) la jeune danseuse pouvait-elle être, cela n'ôtait rien au fait qu'elle avait enfreint la loi, et c'était tout ce qui importait. Aussi poursuivait-il son interrogatoire dans l'impassibilité la plus totale. Et force lui était de constater que la demoiselle allait sans doute lui donner du fil à retordre. Mais il s'y attendait. Il se doutait bien qu'elle ne lui livrerait pas les coordonnées de de la cour des miracles. S'il était si simple de découvrir ce repère de hors-la-loi, il aurait été trouvé et démantelé depuis longtemps. La jeune femme, qui donc se nommait Esmeralda, devait sans doute respecter un code d'honneur, comme tout autre de ses pairs, mais Javert ne désespérait pas de lui faire entendre raison et d'obtenir d'elle la vérité. Il n'avait pas dit son dernier mot encore, après tout. Loin s'en faut, même. Et il escomptait bien insister jusqu'à obtenir ne serait-ce qu'un indice digne de ce nom, qui soit un tant soit peu concluant. Il revint à la charge aussitôt que son interlocutrice eut répondu de manière lacunaire à sa question.

-Et vous n'avez pas de nom de famille ?
demanda-t-il, non pas surpris, mais juste dans l'espoir d'exercer une certaine pression sur elle. Il se doutait bien qu'il y avait des formalités dont il pouvait s'abstenir la concernant. Inutile, par exemple de demander à son interlocutrice ses papiers. Il savait dors et déjà ce qu'elle lui répondrait, et ce serait par conséquent une réelle perte de temps. De toute façon, ce n'était pas ce qui l'intéressait plus dans ce que la jeune femme pouvait avoir à lui apprendre. Vous n'avez pas répondu à ma seconde question, remarqua-t-il, faisant mine de laisser à son interlocutrice le bénéfice du doute, même s'il n'y en avait réellement aucun. Il pouvait faire de patience, pour le moment. Il considérait seulement qu'il serait avisé de la part d'Esmeralda de ne pas en abuser.

Elle n'aurait pas de problèmes. Aucun problème grave, en tout cas, si elle se décidait à collaborer, mais ce pourrait être une toute autre affaire dans le cas inverse. Et il avait dans l'intuition que le cas inverse pourrait bien vite se produire. Oh, il ne comptait pas abuser de sa fonction. Il l'accomplissait toujours sans outrepasser ses droits et devoirs. Mais il les appliquait toujours très strictement. Sans faire d'exceptions.





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Message#Sujet: Re: Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert)   Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert) I_icon_minitimeMar 6 Déc - 23:47

Javert & Esmeralda
Dansez, sinon nous sommes perdus.
Sans surprise, l’inspecteur ne se contenta pas des réponses que la jeune gitane lui avait données. Enfin de la réponse, puisqu’elle s’était contentée de prononcer son prénom. L’homme voulait connaître l’endroit où elle vivait. Les gitans savaient tous que les hommes de loi voulaient savoir où se situait la cour des miracles et ils savaient tous qu’ils ne devaient pas répondre. C’était le code, c’était la règle. Il n’y avait pas beaucoup de règle au final chez eux, mais il y en avait des très importantes. Comme le secret qui tournait autour de la localisation de la cour des miracles. Quiconque apprenait où elle se trouvait, devait mourir. A moins qu’il soit pris en pitié et épousé dans la foulée, comme c’était le cas pour le mari de l’égyptienne. Gringoire aurait dû mourir si elle n’avait pas décidé de l’épouser afin de lui sauver la vie, devenant par la même occasion un gitan. Esmeralda n’avait donc pas l’intention de répondre à la question de l’inspecteur. Si elle avait peur de ce qu’il pouvait lui faire, si elle avait peur qu’il la mette en prison, elle n’avait pas l’intention de trahir les siens pour se sauver. Non… elle avait peur, mais elle était prête à mourir pour tenir sa promesse. Clopin ne lui pardonnerait jamais si elle craquait de toute façon.

« La Esmeralda… Esmeralda, la gitane… Esmeralda l’égyptienne… vous pouvez m’appeler comme vous voulez, je n’ai pas de nom. » Elle en avait eu un autrefois, mais elle n’en savait rien. Ce qu’elle savait, c’était qu’elle était une gitane et qu’elle s’appelait Esmeralda. Tout simplement, dans sa situation elle n’avait pas besoin de s’encombrer d’un nom. Quoi qu’en même temps, la jeune femme ne pouvait pas s’empêcher de se dire que si elle avait eu un nom, si elle avait été une dame de ce monde et non une gitane, peut-être qu’elle aurait eu plus de facilité à approcher son soleil.

Esmeralda garda un instant de silence quand l’inspecteur lui fit remarquer qu’elle n’avait pas répondu à sa deuxième question. Il disait cela comme s’il pensait qu’elle avait simplement oublié de répondre, alors qu’elle avait évidemment fait exprès d’occulter cette question. Est-ce qu’il le pensait vraiment ? Ou faisait-il juste semblant de le penser, pour la pousser à avoir confiance en lui ? Elle n’en savait rien et elle n’en saurait rien. Parce qu’elle n’avait pas l’intention de répondre à sa question dans tous les cas. Il pouvait la torturer si elle voulait – au final, vivre loin de son Phoebus était déjà une torture en soit – elle ne répondrait pas. Finalement, après quelques secondes, elle reprit la parole.

« Je n’ai pas d’adresse… » Dit-elle dans un souffle, baissant son regard encore plus vers le sol, la gorge serrée. Elle n’aimait pas mentir, mais elle n’avait pas le choix. « Je vis dans la rue. »

En soit, ce n’était pas complètement faux. Même si elle avait un toit pour dormir, elle vivait quand même la plupart du temps dans la rue.
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Message#Sujet: Re: Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert)   Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert) I_icon_minitimeMer 7 Déc - 18:23


Dansez, sinon nous sommes perdus.
P

as de nom de famille. En même temps, l'inspecteur de police s'en était douté. Ces gens du voyage ne savaient généralement pas jusqu'à leurs propres noms, jusqu'à leur identité, leurs origines. C'était ainsi, c'était la preuve formelle de ce qu'ils n'appartenaient pas en soi au bon peuple de Paris. La jeune femme avait-elle seulement été baptisée Esmeralda ? Non, bien sûr que non, puisqu'elle n'était certainement pas de confession chrétienne, donc certainement pas baptisée. Autant dire que sa réponse en elle-même en disait dors et déjà long sur les infractions élémentaires à la loi qu'elle bravait par sa seule présence dans les rues de Paris, et que Javert n'avait de cesse que de lui répéter tandis qu'elle prétendait ne rien y comprendre... ou tandis qu'elle n'y comprenait rien, peut-être, ce qui était fort probable, il faut bien le dire, à n'en pas douter. En tous les cas, ce n'était pas pour faire état des règles qu'il la savait déjà enfreindre qu'il l'interrogeait, c'était pour savoir où trouver ses pairs. Il ne comptait pas épargner la jeune femme, mais il avait bien l'intention de lui soutirer le plus d'informations possible au sujet de ses fréquentations, de leur lieu de rassemblement, surtout, bien sûr. Il en était convaincu, la jeune danseuse connaissait l'emplacement de la cour des miracles, et c'était une information qu'il comptait bien obtenir d'elle... Ce même si, toute naïve qu'elle était, elle n'en semblait pas moins coriace, bien au contraire. Elle n'avait pas d'adresse, disait-elle. Au sens strict du terme, c'était sans doute vrai. Qu'elle vive dans la rue, il en doutait bien davantage.

-Dans la rue... Ou dans les bas-fonds ?
répliqua-t-il d'un ton égal, de sa voix toujours strictement professionnelle, bien entendu. Vous savez quel sort on réserve à ceux qui ne peuvent justifier le moindre domicile ?

Il ignorait si la jeune femme était au courant ou non. Sans doute, car toute crédule la jeune femme semblait-elle être, elle était également gitane depuis sa plus tendre enfance, il n'était par conséquent pas concevable qu'elle ne se rende pas compte des risques qu'elle encourait à présent qu'elle faisait face à la Justice, celle que l'inspecteur de police affectionnait tant, et dans la plus grande des mesures. Qu'elle sache ou non les risques qu'elle encourait n'était pas le souci en soi de toute manière, ce qu'il tenait à laisser dans son propos, c'était avant tout et surtout la menace sous-jacente. Il tentait de faire pression sur la jeune femme pour obtenir les informations qu'il désirait tout en respectant à la lettre le protocole qu'il s'était imposé... Que la loi sur laquelle il avait fondé son existence toute entière, la moindre de ses croyances, la moindre de ses convictions, solidement ancrée, lui imposait.





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Message#Sujet: Re: Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert)   Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert) I_icon_minitimeVen 3 Fév - 23:31

Javert & Esmeralda
Dansez, sinon nous sommes perdus.
Esmeralda leva son regard vers l’inspecteur de police quand ce dernier lui demandait si elle vivait dans la rue ou dans les bas-fonds. La jeune femme n’aimait pas du tout la manière qu’il avait de parler, cette façon qu’il avait de l’interroger. Elle n’aimait pas se trouver là, elle espérait tant que son soleil vienne la sauver. Malheureusement, elle devait subir cet interrogatoire et supporter la présence de cet inspecteur. La gitane senti un frisson parcourir tout son corps, quand Javert évoqua le sort qui était réservé aux personnes qui n’avait pas de domicile. Est-ce que la jeune femme savait réellement ce qu’elle risquait ? Non… pas en détail. Elle ne savait pas exactement si elle risquait la prison ou la pendaison pour ne pas avoir d’adresse. La mort était peut-être un sort un peu trop grand, pour un simple souci d’adresse, mais l’égyptienne avait pris l’habitude de se méfier de la justice. Les gitans n’avaient pas besoin de connaître en détail ce qu’il risquait, parce qu’elle savait parfaitement qu’il ne devait surtout pas se faire arrêter. Dans tous les cas, ils étaient des hors la loi et donc risquaient gros.

Esmeralda ne pouvait pas nier qu’elle avait peur, parce qu’elle n’avait aucune envie de finir en prison, mais elle n’avait pas pour autant envie de trahir sa famille. La gitane voyait parfaitement ce que voulait l’inspecteur, il cherche à connaître la localisation de la cour des miracles. Tout inspecteur de police devait rêver de pouvoir mettre la main sur le lieu de vie des gitans. Si Javert parvenait pas à obtenir le lieu exact de la cour des miracles de la bouche d’Esméralda, peut-être qu’il parviendrait à se montrer un peu plus clément avec la jeune femme (du moins c’était tout ce qu’une personne à la place de la jeune femme pourrait croire). C’était une belle monnaie d’échange, la danseuse en avait conscience, mais elle ne voulait pas ouvrir sa bouche. Pendant quelques secondes, peut-être quelques minutes, la gitane ne dit rien se contenta de regarder l’homme dans les yeux. Elle ne voulait pas parler, elle hésita à rester tout le temps silencieuse, avant de finalement prend la parole.

« Est-ce que vous avez quel sort on réserve aux gitans qui révèlent le secret. » la gitane avait parlé d’une voix calme et faible. Il n’y avait pas d’agressivité dans la manière qu’elle avait de parler, elle se contentait simplement de donner une information à l’homme qui se trouve sous ces yeux. Esmeralda était une gitane depuis sa naissance, mais elle devrait payer le prix fort si jamais elle révélait la localisation de la cour des miracles. « Je ne vous donnerai pas la localisation de ce que vous cherchez. »

Encore une fois, elle n’était pas agressive mais son ton était catégorique. Elle ne donnerait jamais l’information à Javert, même s’il commença la torturer ou s’il l’enfermait en prison. Elle préférait largement passer le reste de sa vie en prison (même si cela signifiait qu’elle ne va plus jamais son soleil) que de trahir sa famille.
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Message#Sujet: Re: Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert)   Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert) I_icon_minitimeSam 4 Fév - 0:13


Dansez, sinon nous sommes perdus.
L'

inspecteur de police devait bien le reconnaître, il avait nettement sous-estimé son interlocutrice. Sous ses atours jeunes et innocents, il avait songé que, pour préserver ses arrières, elle emprunterait la voie de la trahison. Il ne suspectait pas beaucoup de valeur aux gens de sa nature, quoi qu'il en soit, il n'accordait pas plus de crédit à leur code de l'honneur de pacotille, même s'il pouvait par instants lui donner du fil à retordre. Il avait pensé que la danseuse cèderait, il pensait l'avoir suffisamment intimidé. Javert ne faisait pas dans l'abus de pouvoir, il était l'intégrité née, mais elle n'avait pas à le savoir, et pour ce qu'il connaissait des méthodes de plusieurs de ses collègues représentants de Justice, il savait de source sûre qu'elle pourrait souffrir un sort qui n'a rien d'enviable s'il remettait ce sort entre leurs mains plutôt qu'entre les siennes. Savait-elle les risques qu'elle encourait ? Peut-être pas précisément, peut-être n'en connaissait-elle guère les détails, quoi qu'il en soit, elle ne répondit pas à sa question. À vrai dire, durant un temps, il n'y eut que le silence, un silence qui mettait la patience de Javert à rude épreuve.

Mais elle finit bien par parler. Et sa réponse ne ressembla en rien à ce que l'homme avait escompté. Javert ne s'imaginait rien de commun avec la jeune femme (pouvait-on seulement parler d'une femme, elle était si jeune encore), et pourtant, il lui découvrait peut-être un trait de caractère qu'il possédait aussi, et en abondance : une solide foi dans ses préceptes, une loyauté sans failles à qui il avait choisi de prêter allégeance, une loyauté qui pouvait parfois frôler l'obstination, comme maintenant, où Esmeralda semblait préférer remettre son sort entre les mains d'une justice qui, de toute évidence, se montrerait tout sauf clémente envers elle plutôt que d'affronter le courroux des siens si elle devait finir par les trahir. Et il sentait quelque chose dans sa manière de s'exprimer, dans l'attitude qu'elle adoptait et dans les mots qu'elle choisissait : en dépit de la crainte qu'elle éprouvait sans doute à l'idée de ce qui l'attendrait en renonçant à lui accorder ce qu'il attendait d'elle, elle ne cèderait pas. Peut-être avait-elle raison, peut-être était-il préférable pour elle de subir le châtiment de la justice que celui de ses pairs. Dans une situation où la Loi triomphait, Javert pouvait-il vraiment, d'ailleurs, se considérer perdant ? Sans doute pas non. Même s'il avait le sentiment de ne ramasser un caillou quand il se pensait capable d'obtenir un lingot d'or.

-Très bien.
Il aurait pu insister davantage, mais il n'en voyait pas l'intérêt, il comprenait bien qu'elle ne parlerait pas, ou du moins pas de cette manière, et s'il fallait en employer une autre pour qu'elle cède enfin, il laisserait ça à ses collègues. Je vais vous laisser aux mains de mes collègues, en ce cas. Sachez seulement qu'ils sont bien moins cléments que moi.





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Message#Sujet: Re: Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert)   Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert) I_icon_minitimeJeu 23 Mar - 13:36

Javert & Esmeralda
Dansez, sinon nous sommes perdus.
Esmeralda ne pouvait pas parler. Et même si elle avait pu le faire, elle ne voulait pas le faire. Elle était une gitane, alors elle était du côté des gitans, elle n'avait aucune envie de trahir sa famille. Parce que c'était ce qu'ils étaient, une famille. Une famille unie qui plus est, la justice ne pouvait rien contre cela. La danseuse n'avait donc pas l'intention de dire quoi que ce soit à cet inspecteur, quand bien même l'homme ne manquait pas de la menacer. Elle ne savait pas exactement ce qu'elle allait vivre si elle ne parlait pas, si la justice décidait de lui faire payer son silence, mais elle savait ce qu'elle risquait si elle parlait. Outre le fait que les gitans allaient se retourner contre elle et donc, qu'elle allait tout perdre (parce qu'elle pouvait bien rêver comme elle le voulait de son soleil, cela n'allait pas lui donner un foyer non plus), elle allait surtout mettre en danger sa famille. La jeune femme ne voulait pas que ses proches, que ses amis, soit en danger à cause d'elle. Elle ne le supporterait pas si Clopin, par exemple, devait perdre la vie parce qu'elle avait ouvert la bouche. Elle prenait donc des risques à parler. Et elle ne voulait pas le faire, même si pour cela elle devait donc se mettre en danger elle même.

Parce qu'elle se rendait bien compte du sort qu'elle était en train de risquer en cet instant précis. Elle ne pouvait pas faire autrement, elle ne pouvait plus vraiment espérer s'en sortir en fait. Surtout pas quand l'homme lui lança un « très bien ». Sur le coup, la jeune femme aurait très bien pu prendre cela comme un bon signe, comme si l'inspecteur avait l'intention de lâcher l'affaire et de la laisser partir. Mais il y avait quelque chose, dans son regard, qui lui disait que ce n'était pas du tout cela. En même temps, il l'avait prévenu, il lui avait dit qu'elle ne partirait pas, surtout pas si elle ne parlait pas pour dévoiler les secrets des gitans et donc l'emplacement de la cours des miracles. Il baissait les bras, pour la laisser à ses collègues. L'homme le lui dit, affirmant en plus qu'ils n'étaient pas aussi cléments que lui. Esmeralda ne put s'empêcher d'être parcouru par un frisson d'angoisse, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle risquait, de ce qu'ils allaient lui faire.

« Non, je vous en prie, laissez moi partir ! »

Elle ne put s'empêcher de le supplier encore une fois, de le prier pour qu'il la laisse s'en aller, en sachant parfaitement qu'il ne le ferait pas. Mais, elle n'avait guère le choix. Si elle ne disait rien, il allait l'abandonner aux mains de ses collègues et elle n'avait aucune idée du sort qu'ils allaient lui réserver. Mais même en disant quelque chose, la jeune femme avait bien conscience que sa cause était perdu. Parce qu'elle ne parlerait pas contre les gitans, dans tous les cas.
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Message#Sujet: Re: Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert)   Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert) I_icon_minitimeJeu 23 Mar - 16:22


Dansez, sinon nous sommes perdus.
L

es supplications n’avaient rien pour apitoyer l’inspecteur de police, elles avaient toujours laissé Javert pour le moins insensible. Non pas qu’il se considère comme un homme n’ayant pas le moindre sentiment, bien au contraire, seulement, il ne se laissait pas abuser si simplement par quelques larmes versées, par quelques « s’il vous plaît » et autres « Je vous en supplie ». Il n’obéissait pas à la pitié, il obéissait à la Justice. Il la servait sans jamais s’en détourner, avec une volonté et une poigne de fer. Bien sûr, le désarroi de la jeune danseuse était sincère, mais peu importe qu’il le soit ou non, ça ne changerait absolument rien. La décision de l’inspecteur de police était prise. La jeune femme n’avait pas su se montrer conciliante, le sort qui lui serait réservé était par conséquent, quelque part, mérité. Bien sûr, il se pouvait que certains de ses collègues abusent de leur fonction. Il le savait très bien, évidemment, et il n’avait pas forcément envie d’en venir à ces extrémités avec son interlocutrice, mais puisqu’elle semblait ne plus lui laissait le choix, puisqu’il était convaincu que ses suppliques ne donneraient pas pour autant lieu à plus de conciliation de sa part, alors la situation ne varierait pas. Charles Javert n’était pas de ces personnes que l’on pouvait faire plier, il aimait se croire intransigeant comme personne d’autre ne savait l’être, un véritable roc, inébranlable, qui savait parfaitement où se situait son bon droit. Ou du moins le bon droit que lui octroyait ses fonctions. Si d’aucuns trouvaient la Justice injuste, ce n’était par ailleurs pas son problème, loin s’en faut. Il se contenta donc de regarder son interlocutrice avec la plus totale des impassibilités, pas l’ombre de la moindre sympathie, de la moindre considération, ne traversait son regard. Son choix avait été fait, et son choix resterait le même. Nul ne le ferait varier, et encore moins la jeune bohémienne.

-Vous ne saviez que ce que vous avez semé
, répliqua-t-il avec toute la neutralité du monde au creux de la voix. Il n’y avait pas la moindre trace d’humanité pour passer dans sa voix. Inutile de prétendre. Être compatissant ne rendait pas vraiment les gens humains, au mieux cela leur donnait bonne conscience, et l’inspecteur de police n’avait pas besoin de cela pour avoir la conscience tranquille, en réalité. Vous saviez à quoi vous vous exposiez, je n’ai rien à dire de plus. Vous avez agi selon votre conscience, j’agis selon la mienne.

Et elle ne souffrait pas du moindre trouble. Il lui faudrait plus que ça, bien plus que ça pour en arriver là, et pour l’heure il ne s’en pensait pas capable. Il n’avait pas la moindre idée de ce que l’avenir allait lui réserver de plus tragique, et qui allait signer sa perte. Peut-être allait-elle changer d’avis, peut-être se déciderait-elle à parler, l’inspecteur de police n’en savait rien, cela se tentait. Au mieux, il aurait obtenu de profitables informations, au pire, il aurait seulement perdu un peu de son temps… le pire serait pour elle et non pour lui.





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Esmeralda
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Message#Sujet: Re: Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert)   Dansez, sinon nous sommes perdus. (Javert) I_icon_minitimeJeu 18 Mai - 13:03

Javert & Esmeralda
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Esmeralda savait au fond d’elle que c’était parfaitement inutile de sa part de supplier, encore une fois, l’inspecteur qui se trouvait là, parce que c’était un homme sans cœur et intransigeant. Du moins, c’était comme cela que la gitane le considérait. S’il avait eu le moindre cœur dans sa poitrine pour battre, il n’aurait pas agi comme ça avec elle. Parce qu’au fond d’elle, la jeune femme considérait toujours qu’elle n’avait rien fait, qu’elle n’était pas une criminelle. Si elle se trouvait là, c’était simplement parce que l’homme sous ses yeux avait envie d’obtenir des informations sur sa famille, sur la cours des miracles. Sauf qu’Esmeralda n’avait aucune envie de trahir sa famille, il était hors de question qu’elle donne des informations à la police sur l’endroit où se trouvait les gitans. Même si, pour ça, elle devait donc en payer les conséquences. Elle tenta tout de même de se sauver une dernière fois, suppliant de nouveau l’inspecteur, sans succès. L’homme se montra dur avec elle, affirmant qu’elle obtenait simplement ce qu’elle avait semé. Mais elle n’avait rien fait…

Esmeralda sentit sa gorge se serrer complètement, comprenait qu’il n’y avait vraiment aucun moyen de faire plier l’homme sous ses yeux. Il n’y avait aucun moyen de faire changer les choses, elle allait donc devoir se retrouver avec ses collègues et elle savait d’avance qu’ils n’allaient pas être aussi clément que lui. Si on pouvait considérer Javert comme clément. Esmeralda se doutait qu’elle pourrait éviter tout cela en disant un peu plus de chose sur sa famille et sur les gitans, mais elle ne pouvait rien dire. Elle n’allait rien dire du tout. Elle se retrouvait en tout cas devant un roc, qui n’allait pas changer d’avis, mais Esmeralda n’avait pas plus l’intention de changer d’avis non plus. Même si elle sentait son cœur se serrer, qu’elle avait envie de pleurer encore plus. Elle rêvait qu’on vienne la sauver de cet enfer, mais ce n’était pas pour autant qu’elle allait délier sa langue pour dire à l’inspecteur Javert ce qu’il avait envie d’entendre. Tant pis si elle devait en payer les conséquences… même si elle ne supportait quand même pas l’idée.

Esmeralda se contenta donc de baisser son regard, ne cherchant même plus à supplier l’homme devant elle. À quoi bon, il comprenait bien qu’il était incapable de changer d’avis, qu’il n’avait pas l’intention de se montrer clément. Ce n’était pas juste, mais elle ne pouvait rien changer de toute façon. Cet homme était un monstre – à ses yeux – il lui faisait du mal alors qu’elle n’avait pas mérité un tel comportement de sa part. Elle lui en voulait, comme elle s’en voulait en réalité de s’être fait prendre. Elle aurait dû courir plus rapidement, elle aurait dû éviter de se faire prendre par l’inspecteur. Maintenant, elle n’avait aucune idée de comment elle allait s’en sortir, de comment elle allait pouvoir rentrer chez elle. Alors qu’elle voulait plus que tout sortir et retourner à la cours des miracles.
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