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 La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3]

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Ursus Girardet
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Message#Sujet: La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3]   La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3] I_icon_minitimeSam 17 Déc - 15:09


La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle.
U

ne certaine latence, un entre-deux incertain qui n'était absolument pas du goût d'Ursus, voilà l'impression tenace que lui laissaient ces derniers jours au cours desquels force lui avait été de constater que seule l'attente pouvait être un comportement viable. Oh, ça n'aurait pas forcément dû le déranger en soi. Après tout, tout philosophe qu'il était, Ursus était également un fataliste, il savait par conséquent pertinemment que le sort de tout être humain était bien souvent de voir défiler le fil de son existence sans rien pouvoir y changer, sans avoir la moindre influence sur ce dernier, seulement l'illusion d'une certaine influence qui se personnifiait dans l'appât du gain, la soif de pouvoir, la recherche d'ascension sociale. Le meilleur service que l'on pouvait rendre à l'humanité, pour peu qu'on veuille vraiment lui rendre service, c'était couper ce fil d'existence avant qu'il ne soit trop tard. L'impuissance face à son propre sort, c'était une chose à laquelle Ursus s'était fait depuis bien longtemps. Se sentir impuissant face au sort de ses proches, c'était une autre affaire, et cette affaire s'avérait bien plus complexe. Avant que Gwynplaine et Dea n'entrent dans sa vie, la question ne se posaient pas, il n'avait que son loup, et Ursus était d'avis que ce dernier, résistant qu'il était, lui survivrait certainement. Ce serait dans l'ordre des choses : la bête transcenderait l'homme, quoi de plus normal. Mais là, il était question de ses enfants, et pour une fois, il avait envie, besoin même de s'en soucier. Ce qui ne changeait bien sûr rien à l'affaire pour autant. Il n'y avait pas davantage à faire que d'attendre, malgré tout. Attendre de savoir ce que le sort daignerait leur réserver, de bien et de mal.

Que Gwynplaine accepte son héritage, c'était une chose, c'était normal, que Dea le suive, c'était bien, c'était naturel, mais c'était un équilibre qui n'en deviendrait un que s'il léguait sa place. Il avait vécu longtemps en solitaire, c'était simple de se dire qu'il pourrait recommencer, mais à la vérité, il n'en était pas aussi sûr que ce qu'il voulait bien reconnaître. C'était presque deux décennies de sa vie à balayer. Ça ne représenterait peut-être pas grand-chose sur ces vieux jours, mais ce lui semblait une montagne pour l'heure. Mais ce moment n'était pas encore venu, et pour le moment, tout était en suspens, y compris l'homme qui rit, qui ne s'était pas produit depuis plusieurs jours. Ils avaient quelques réserves, cette pause, peut-être définitive, ne pesait pas forcément sur leurs finances, mais davantage sur le cœur et la conscience d'Ursus. Tout à la contemplation de leur scène, vide ce soir encore, il ne remarqua la présence de Valjean que lorsque celui-ci fut à son niveau.

-Bonsoir
, le salua-t-il avec un peu plus de jovialité qu'à son habitude (ce qui ne signifiait pas forcément grand-chose). Si vous venez pour le spectacle, ce ne sera pas pour ce soir.





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Message#Sujet: Re: La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3]   La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3] I_icon_minitimeJeu 9 Fév - 22:03

Ursus & Valjean
La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle.
Les préparatifs avançaient bien, Valjean avait l’espoir que d’ici quelques jours, lui et Cosette allaient pouvoir prendre un navire afin de traverser la Manche et se rendre en Angleterre. L’ancien forçat avait vraiment envie que ce moment arrive, qu’ils puissent enfin partir. Une fois qu’ils allaient quitter la France, Valjean était sûr qu’ils allaient pouvoir reprendre une vie normale et pouvoir vivre surtout sereinement. Ils n’auraient plus besoin de se cacher de la police et mine de rien, ça allait changer beaucoup de chose. En tout cas, l’homme avait envie de croire que ça pouvait changer beaucoup. Valjean serait moins protecteur avec Cosette – comme si on pouvait croire une seconde ces paroles – il allait peut-être lui laisser plus de possibilité de respirer. En tout cas, ça allait forcément être une bonne chose qu’ils s’en aillent, au moins ils allaient s’éloigner de Javert – qui était de retour dans la vie de l’ancien forçat – et de Marius Pontmercy, le bel âtre qui faisait tourner la tête de sa fille de cœur. Autant qu’ils s’éloignent le plus possible donc.

Jean Valjean avait envie de croire qu’ils allaient vraiment s’en aller bientôt, très bientôt. Et alors qu’il était en train de régler quelques derniers détails, l’ancien forçat repensa à Ursus Girardet. Cela venait un peu de nulle part, mais il avait pensé au faut qu’ils avaient prévu avec Cosette de retourner à un moment voir le spectacle de l’homme qui rit. Valjean avait le sentiment étrange d’avoir un ami depuis bien longtemps, il ne savait plus du tout ce que cela faisait. Mais il allait rapidement l’oublier, puisqu’il allait devoir s’en aller. Et donc, en soit, Valjean n’allait plus voir ni l’homme qui rit, ni Ursus. Alors, ce soir-là, l’homme avait donc décidé de se rendre dans le quartier où la famille Girardet avait posé sa scène. Il ne cherchait pas spécialement à voir le spectacle, sinon il serait venu avec Cosette, mais plus à voir Ursus. Et quand il arriva sur place, l’ancien forçat fut surpris de voir que le spectacle ne donnait pas l’air d’avoir lieu. Jean Valjean s’approcha donc d’Ursus, qui le salua quand il le vit à sa hauteur.

« Bonsoir, je vois ça. » Dit-il, puisqu’il avait effectivement constaté qu’il n’y avait pas de spectacle. « Mais je n’étais pas venu voir le spectacle. Je venais vous rendre visite. » Il ne savait pas vraiment pourquoi il prenait la peine de préciser ce détail, mais c’était fait. « Pour quelle raison il n’y a pas de représentation ? »

Demanda-t-il alors, en se montrant quelque peu curieux. Il ne savait pas vraiment s’il pouvait se permettre de poser une telle question, mais il se la posait alors il le faisait. En même temps, il n’y avait aucune raison qu’il ne puisse pas se permettre de poser une telle question. Il était sincèrement étonné de ne pas voir de représentation du spectacle, qui semblait marcher parfaitement bien. Evidemment, l’homme ne pouvait pas se douter une seconde qu’il n’y aurait peut-être plus jamais aucun spectacle.
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Message#Sujet: Re: La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3]   La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3] I_icon_minitimeJeu 9 Fév - 22:34


La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle.
E

n effet, il n'était pas forcément nécessaire de la part d'Ursus d'apprendre à son interlocuteur qu'il n'y aurait pas de représentations de l'homme qui rit ce soir-là, c'était on ne peut plus clair, tout indiquait que le spectacle serait annulé le temps de la soirée. Quoi qu'il en soit, l'homme lui affirma qu'il n'était pas venu voir le spectacle, mais avait eu dans l'intention de le voir pour lui parler, un cas de figure pour le moins surprenant aux yeux d'Ursus. Pourtant, ce n'était en soi pas si étrange que cela, à bien y réfléchir, Ursus et Valjean s'étaient trouvés de nombreux points communs, tous les deux, ils avaient réellement sympathisé, et on pouvait réellement dire qu'ils étaient amis, tous les deux. Et des amis, ça trouvait des occasions de se voir et de bavarder un peu. Oui, ce n'était pas si étonnant que cela en soi, ce qui était surprenant, c'était le fait qu'Ursus le solitaire, qui avant Gwynplaine et Déa n'avait eu pour confident que son loup et après eux avait considéré qu'il y avait bien assez d'êtres humains dans son existence pour ne pas en rajouter, d'autant qu'il n'avait pas spécialement d'estime pour le genre humain, bien au contraire. Pourtant, c'était ainsi, cet homme était bel et bien devenu son ami, et donc, il venait certainement le trouver en ami... et quelque part, Ursus ne pouvait s'empêcher de considérer que sa présence arrivait bel et bien à point nommé. Son existence était en passe de prendre un tournant auquel il ne s'était pas réellement attendu (même si, quelque part, il avait toujours pensé que s'il ne mourait pas avant que cela arrive, il reprendrait la route et laisserait Dea et Gwynplaine à leur bonheur quand ils auraient l'âge et les moyens de s'assumer seuls en dépit de leur handicap... cette heure était arrivée), et peut-être que, pour une fois dans sa vie, il avait besoin d'en parler. Non pas qu'il ne soit pas bavard, il avait son mot à dire sur tout, mais pas spécialement sur lui-même. Et là, c'était sur ses propres états d'âme qu'il ressentait le besoin de se confier.

-C'est une longue histoire,
répondit-il quand Valjean lui demanda pourquoi il n'y aurait pas de représentation. C'est sûr, c'était une longue histoire, et s'il avait bel et bien l'intention de la partager, il ne savait pas le moins du monde comment expliquer les choses et les expliquer clairement. Dans un premier temps, il se contenta de se montrer pour le moins évasif. Il est probable qu'il n'y ait plus de représentation du tout. Cette nouvelle lui serrait le cœur, plus qu'il ne l'aurait imaginé. Vous vouliez me voir pour une raison particulière ?

C'était peut-être le cas, dans ce cas, Ursus n'avait pas à accaparer la parole.




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Message#Sujet: Re: La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3]   La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3] I_icon_minitimeVen 31 Mar - 7:03

Ursus & Valjean
La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle.
C’était une longue histoire apparemment, ce qui ne rassura pas vraiment Jean Valjean. Quand bien même l’homme se donnait des allures charitables, il ne pouvait pas complètement nier le fait que par moment il se montrait particulièrement égoïste, surtout depuis qu’ils avaient quitté le couvent avec Cosette. Mais en cet instant précis, le vieil homme ne pensait plus du tout aux tracas qui pouvaient le tracasser justement, se concentrant uniquement sur ce qui arrivait à Ursus. C’était ça, sans doute, le fait d’avoir un ami, d’apprécier quelqu’un. Non pas que l’ancien forçat n’ait jamais apprécié personne, c’était faux, mais cela lui semblait si lointain l’époque où il pouvait affirmer qu’il avait des amis. Comme si c’était dans une autre vie, puisque l’homme s’était quelque peu coupé du monde depuis que Cosette était dans sa vie. Il y avait bien eu Fauchelevent, qu’il avait fait passé pour son frère et qui au fil du temps était devenu un grand ami. Mais ce dernier n’était plus aujourd’hui et depuis, il n’y avait eu que Cosette, seulement Cosette. Maintenant, même si la jeune femme ne quittait évidemment pas son esprit, ainsi que son voyage futur, Valjean se souciait vraiment d’Ursus.

Encore plus quand l’homme lui apprit alors qu’il était probable qu’il n’y ait plus de représentation du tout. Cela ne rassurait évidemment pas du tout le vieil homme, au contraire. Ça avait même tendance à lui donner raison de s’inquiéter encore plus. Au point que finalement, quand Ursus lui demanda s’il était venu le trouver pour une raison particulière, Valjean décida de mentir.

« Un homme a-t-il forcément une raison de venir voir un ami ? » Affirma-t-il donc, laissant sous-entendre qu’il n’avait pas de raison de venir voir Ursus Girardet. Ce qui n’était pas le cas, puisque normalement l’ancien forçat était venu le trouver pour lui parler de son voyage et lui faire ses adieux. Ce qu’il n’avait absolument pas envie de faire maintenant. « Et j’ai du temps devant moi. »

C’était peut-être un peu un mensonge encore une fois, mais c’était une manière pour lui d’inviter Ursus à se confier. Il ne savait pas vraiment si l’homme avait vraiment envie de lui en parler, mais quelque chose lui disait qu’il avait besoin de se confier. L’ancien forçat se fourvoyait peut-être, mais c’était ce qu’il pensait. Et si jamais Ursus n’avait aucune envie de parler de tout cela, il n’allait évidemment pas le forcer et il allait se contenter de reprendre sa route. Mais ainsi, l’homme savait que s’il avait besoin de se confier, Valjean – même s’il ignorait qu’il s’appelait ainsi – était là et il avait une oreille attentive.

Et mine de rien, Valjean ne pouvait pas nier le fait que ça lui faisait du bien de se comporter un peu comme un ami pour une fois. Il n’avait pas l’intention d’abandonner ses projets pour autant, mais il n’avait pas besoin de dire de but en blanc à Ursus qu’il allait partir prochainement avec Cosette de l’autre côté de la Manche. Surtout que ses plans allaient être quelque peu malmené.
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Message#Sujet: Re: La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3]   La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3] I_icon_minitimeVen 31 Mar - 20:21


La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle.
N

on, en effet, un homme n'avait pas forcément besoin de raisons pour voir un ami, cela, Ursus pouvait bien le reconnaître, effectivement, mais il ne pensait pas que lui et son interlocuteur soient de la même nature que la plupart des hommes. Il voyait en lui comme une sorte de double, à la manière d'Homo, mais différemment tout de même, un double, donc qui était tout comme lui un grand solitaire, un double qui appréciait davantage la compagnie du silence que celle de la foule, un double qui avait été parent par accident et avait pris ce rôle très à coeur mais n'en oubliait pas pour autant qui il était vraiment. Ursus voyait en lui un ami, oui, mais pour autant, il ne pensait pas qu'ils agiraient l'un vis-à-vis de l'autre comme le font normalement deux amis. non pas qu'ils aient besoin de prétexte pour se voir, mais il s'imaginait mal aller spontanément trouver son interlocuteur, dans le seul et unique but de lui parler, sans arrière-pensée. Ursus n'aurait pas ce genre de réflexe pour sa part, en tout cas, c'était une certitude. Quoi qu'il en soit, l'homme, tout bourru soit-il, n'allait pas se montrer défiant pour autant. Il allait accepter l'idée que Valjean soit venu le trouver sans raison particulière, et il décidait même d'accepter cette réponse, parce qu'il appréciait, pour une fois et pour la première fois, le considérer comme son ami. C'était étrange, que de se dire qu'il s'était bel et bien trouvé un ami. C'était quelque chose à laquelle il avait renoncé depuis bien longtemps, depuis toujours peut-être. Et quelque part, cela lui faisait chaud au coeur (ce coeur qu'il prétendait bien souvent ne pas avoir), vraiment, de l'entendre le considérer comme tel. Il ajouta qu'il avait tout le temps d'entendre la "longue histoire". soit, à vrai dire, cela ferait du bien à Ursus d'en parler à quelqu'un d'autre, quelqu'un qui ne soit pas l'un ou l'autre de ses enfants, qui étaient bien trop impliqués dans cette affaire pour pouvoir l'observer de manière très objective.

-Dans ce cas,
répondit-il. Il poussa un soupir qui ressemblait quelque peu à un grognement. Gwynplaine a découvert la véritable identité de ses parents. De son père, plus précisément. Un homme richissime. Il va hériter de ses titres et de ses terres. Oui, il en parlait au futur, à ce stade, il pensait qu'il était totalement inutile de se leurrer, les décisions avaient été prises, elles étaient irrémédiables, aucun retour en arrière n'était à présent possible. Alors je doute que quand ce sera chose faite, il aura encore le temps de se produire sur scène.

Non, c'était fini tout ça, c'était la fin d'une ère, définitivement, et il ne pouvait pas en être autrement.




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Message#Sujet: Re: La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3]   La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3] I_icon_minitimeJeu 25 Mai - 20:37

Ursus & Valjean
La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle.
Pour la première fois de sa vie, Valjean avait le sentiment de vraiment se comporter comme un ami. En soit, ça lui était sans doute déjà arrivé, dans le temps, mais sa vie avant Cosette lui semblait si lointaine par moment qu’il peinait à se souvenir de tout. Quand bien même, certains détails ne manquaient pas de continuer de le torturer. En tout cas, en cet instant précis, le vieil homme se comportait comme un ami, du moins c’était ce qu’il ressentait, puisqu’il s’intéressait principalement à ce qui pouvait torturer Ursus. Ce n’était pas pour rien que l’homme était venu le voir, mais en un sens il n’avait peut-être pas besoin de savoir qu’il avait l’intention de partir. Pas tout de suite en tout cas. Même s’il faudrait bien qu’il le lui dise à un moment donné, parce qu’il allait effectivement partir et qu’ils ne se reverraient donc plus. Non pas qu’Ursus ne puisse pas supporter son départ, Valjean osait croire qu’ils se ressemblaient assez sur ce point pour ne pas trop s’attacher aux autres (sauf quand il s’agissait des enfants, ces enfants qui leur était un peu tombé dessus sans qu’ils ne le veuillent).

En tout cas, les propos de l’ancien forçat touchèrent apparemment Ursus, qui commença un peu à se confier. L’homme lui apprit donc que Gwynplaine, son fils, avait appris la vérité sur son père. C’était déjà rien que ça, une situation assez particulière au vu de leur histoire. Ursus était le père d’adoption de Déa et Gwynplaine, ça ne devait pas être évident de se dire que son enfant d’adoption avait retrouvé sa vraie famille. Valjean en tout cas ne savait pas comment il le prendrait si le père de Cosette devait un jour arriver dans sa vie, si la jeune femme apprenait un jour qui il était. Concernant Fantine, l’ancien forçat savait qu’elle était morte, mais il n’avait aucune idée de qui était son père. Mais s’il n’y avait eu que cela, ce n’était pas le cas. Gwynplaine devait hériter d’une fortune colossale apparemment. Il n’avait donc, effectivement, aucune raison qu’il remonte sur scène encore un jour. Il n’avait plus besoin de jouer l’homme qui rit pour gagner sa vie. C’était un sacré bouleversement.

« J’imagine que cela doit énormément vous… contrarier. » Valjean n’était pas à la place d’Ursus, il ne pouvait donc pas vraiment se douter de ce qu’il ressentait. Mais en même temps, il voyait quand même que cela ne plaisait pas à son interlocuteur. Est-ce que c’était seulement le fait qu’ils arrêtent leur pièce ? Ou parce que Gwynplaine serait riche ? Ou alors parce qu’il avait trouvé sa famille ? Le vieil homme ne pouvait pas le savoir. Peut-être un peu des trois. En tout cas, lui, il savait exactement ce qu’il ressentirait. Il aurait l’impression de perdre Cosette, comme quand il avait découvert son idylle avec Pontmercy. « Que va-t-il se passer pour vous ? »

Il était sans doute un peu trop curieux, mais il ne pouvait pas s’empêcher de l’être.
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Message#Sujet: Re: La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3]   La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3] I_icon_minitimeSam 27 Mai - 9:12


La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle.
O

qui, ça on peut le dire, Ursus se sentait bel et bien corarie, et encore, le terme était bien trop faible pour exprimer ce qu'il ressentait réellement au fond de lui. C'était un véritable déchirement. Il sentait qu'il allait perdre son fils et il admettait qu'il ne pouvait y faire quoi que ce si. C'était dans l'ordre naturel des choses, tout simplement. Il appréciait que son interlocuteur le comprenne sans qu'Ursis ait à s'en justifier. Au fond, c'est bien que Valjean soit passe, auprès de lui, Ursus savait qu'il pouvait non seulement s'exprimer au sujet de sa situation, mais surtout être compris. Lui-même avait sa fille adoptive, lui-même savait ce que ça faisait de voir ses enfants vous échapper, il lui en avait déjà parlé, d'ailleurs. L'homme pouvait se mettre à sa place, il pouvait s'imaginer dans cette situation et deviner ce qu'il eprouverait. Urdus répond seulement en hochant la tête et accompagna ce geste d'un haussement d'epaules quand son interlocuteur lui demanda ce qu'il comptait faire maintenant. Oui, il le savait. Mais ère ce qu'il ambitionnait de faire et ce do t il avait foncièrement envie, il y avait un fossé. Car s'il s'ecoutait seulement, il resterait auprès de Gwynpmaine et de Dea ytouyte sa vie, eux qui l'avaient tant changée, eux qui avcair fait de lui un autre homme, bien différent de cequ'il était autrefois... Meme si certains travers ne s'oublient pas.

-Gwynplaine veut que je l'accompagne, mais ce n'est pas mon intention.

Peut-être passa-t-il pour un ingrat en s'exprimant de la sorte, et peut-être l'était-il bel et bien d'ailleurs, mais c'était tout de même son intention. Il ne se voyait pas prétendre ou jouer un rôle, il gardait cela à via scène. Il y avait un moment maintenant qu'il savait qu'il été grandvtrmps pour des enfants de voler de leurs propres ailes, il avait simplement été incapable de les retenir. Il avait été égoïste, mais là, il ne s'immiscerait pas dans la nouvelle vie de Gwynplaine et de dea, qui auraient enfin toute la fortune et tout le confort qu'ils méritaient amplement. Lui, pendant ce temps, reprendrait la route, tracerait son chemin, ferait ce pour quoi il était né et ce à quoi il était bon. Il reprendrait sa vie de vieux loup solitaire en compagnie de son loup plus humain que lui et il tracerait sa route sans jamais les oublier :ainsi va la vie.

-Il arrive toujours un moment où l'oiseau doit quitter son nid.


Ursus aurait peut-être voulu que de soit plus tard, ou bien encore d'une autre manière, mais quoi qu'il en soit, le moment était venu. Et il n'allait pas se montrer aveugle à l'évidence. C'était ainsi.



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Message#Sujet: Re: La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3]   La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3] I_icon_minitimeLun 24 Juil - 22:36

Ursus & Valjean
La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle.
Jean Valjean ne manqua pas d’être surpris par les propos de son interlocuteur, quand il affirma que son fils avait envie qu’il l’accompagne, mais que ce n’était pas son intention. Bon, en même temps, l’ancien forçat se doutait que ce n’était pas forcément évident de changer de vie de la sorte – surtout que là, c’était quand même un sacré changement – mais il était surpris d’entendre qu’Ursus n’avait pas envie de suivre son fils et sa fille (puisqu’il comprenait qu’ils « partaient » tous les deux). Mais ça, c’était surtout parce qu’il ne se voyait pas capable de faire la même chose. Le vieil homme avait beaucoup de mal à imaginer sa vie sans Cosette, raison pour laquelle il préparait leur départ pour la Grande Bretagne alors qu’il savait parfaitement qu’elle vivait une idylle avec un jeune homme. Ursus et lui n’avaient clairement pas la même manière d’aborder les choses. C’était encore plus flagrant quand le comédien affirma qu’à un moment donné, les oiseaux finissaient toujours par partir du nid. Valjean savait bien qu’un jour les enfants devaient quitter leurs parents, faire leurs propres vies. Il avait tenté de se dire qu’il devait lâcher prise avec Cosette, la laisser vivre comme elle l’entendait et ne pas empiéter dans sa vie. Sans doute que le moment où son enfant, sa fille de cœur, déciderait de réellement s’éloigner, Valjean finirait par faire profils bas. Mais là, tout de suite, il ne pouvait vraiment pas s’y résigner. Mais en même temps, sa situation était différente de celle d’Ursus, même si l’histoire de l’homme ne faisait que trop écho à sa propre histoire, parce que Cosette était plus jeune que les enfants du comédien. Gwynplaine était bien plus vieux oui, et puis il y avait ce grand bouleversement dans sa vie. Si Cosette devait devenir riche... en un sens ils l’étaient déjà, mais ils vivaient modestement. Enfin, Valjean vivait modestement, rien n’était trop beau pour sa tendre fille.

« Vous avez énormément de courage. » Dit-il alors, sans cacher ce qu’il pensait réellement. Il n’avait aucune raison de mentir à Ursus de toute façon, bien au contraire. Justement, ils n’avait pas manqué de se montrer particulièrement honnête avec le comédien depuis le début. « Je ne sais pas si de mon côté j’aurais pu faire la même chose que vous. »

Preuve en était que l’homme préparait un voyage de l’autre côté de la Manche, alors qu’il savait que Cosette était amoureuse. Mais c’était pour leur bien à tous les deux, afin qu’ils puissent arrêter de vivre dans la peur. Enfin... pour que Jean Valjean arrête de vivre dans la peur.

« Déa va rester avec vous ? »

Valjean se montrait peut-être trop curieux, mais il n’y pouvait rien. Ursus avait parlé du fait qu’il ne souhaitait pas accompagner Gwynplaine, mais qu’en était-il de la jeune femme ? Resterait-elle avec son frère ou son père de cœur ? Évidemment, l’ancien forçat était loin de se douter du lien qui unissait ces deux êtres qui étaient plus que des frères et soeurs.
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Message#Sujet: Re: La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3]   La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3] I_icon_minitimeLun 24 Juil - 23:08


La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle.
E

tait-ce vraiment de courage, qu'il faisait preuve, en abandonnant ainsi Gwynplaine à sa richesse et à son héritage en reprenant la route de son côté ? Il n'en était vraiment pas sûr. Cela demandait de la résignation, ça c'est sûr, car ses enfants allaient lui manquer. Ils étaient devenus sa raison d'être, lui qui avait pourtant cru être un solitaire, et il ne savait vraiment pas comment il saurait vivre sans eux, mais non, ce n'était pas du courage pour autant. Sa décision, au fond, s'apparentait peut-être même plus à de la lâcheté en réalité. Parce qu'il n'était pas à même d'assumer la vie qui s'offrirait à lui s'il cédait aux sirènes de la fortune des Clancharlie. Il voulait préserver ses enfants de coeur, oui, mais quelque part, il voulait également se préserver, lui aussi, c'était même très important à ses yeux. Il se garda de tout commentaire à ce sujet... Non, ça ne servait à rien, d'autant que cela risquerait de l'encourager à changer d'avis. Ursus comprenait sans mal que son interlocuteur ne serait pas capable de telles concessions... Il tenait à Cosette comme à la prunelle de ses yeux, logique qu'il ne veuille pas s'en séparer. Si Ursus n'avait eu que Déa, il était convaincu que les choses se seraient passées autrement. Mais il n'y avait pas que Déa, il y avait également le lien très particulier qui liait ses deux enfants de coeur, et qui faisait que le coeur de Déa appartenait à Gwynplaine, et que c'était par conséquent lui qu'il lui fallait choisir. Que Déa suivrait Gwynplaine, c'était évident, c'était obligé, mais forcément, Valjean, lui, n'avait pas la moindre raison de le deviner d'emblée, raison pour laquelle il lui demanda si Déa restait avec lui.

-Dea mérite ce qu'il y a de mieux,
répondit-il de son habituel ton bougon, mais néanmoins infiniment sincère, parce qu'il le pensait bel et bien. Dea était un véritable joyaux et tout ce que le monde avait de plus beau à offrir, il se devait de l'accorder à Déa, car personne ne saurait s'en montrer plus digne qu'elle, il en était convaincu. Avec lui, il aurait certes l'amour d'un père, mais aussi une vie nomade et désargentée, sans l'homme qu'elle aimait. Gwynplaine, lui, lui offrirait l'amour vrai, une famille, peut-être sur le long terme, la richesse, une situation stable, c'était important. Elle sera bien plus heureuse auprès de Gwynplaine.

Ne serait-ce que parce qu'elle en était follement amoureuse, mais ça, c'était une chose qu'il ne pouvait guère apprendre à son interlocuteur. Même s'il le considérait comme un ami, il n'était vraiment pas certain qu'il puisse comprendre, bien au contraire, même.



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Message#Sujet: Re: La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3]   La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3] I_icon_minitimeSam 9 Sep - 15:51

Ursus & Valjean
La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle.
Valjean ne savait vraiment pas si, à la place de Ursus, il aurait pu prendre une telle décision. Mais en même temps, il était évident que le vieil homme n’avait pas la même relation avec Cosette, que le saltimbanque avec ses deux enfants. Déjà, il avait deux enfants. Cela ne s’était donc pas traduit, comme pour l’ancien forçat, à une relation unique entre deux personnes. Où Cosette n’avait plus que que Valjean dans sa vie (en dehors des femmes du couvent, mais ce n’était pas la « famille »), et où Valjean n’avait plus eu que Cosette dans son existence. Toute la vie de l’homme ne tournait finalement plus que autour de celle de sa fille, parce qu’il vivait pour son bonheur, pour la promesse qu’il avait fait – il y a si longtemps maintenant – à Fantine. Définitivement, Valjean n’aurait vraiment pas pu prendre une telle décision. Ursus avait énormément de courage à ses yeux, même si en un sens l’homme cherchait surtout à ne pas changer de vie. À la différence de l’ancien forçat, il ne forçait pas ses enfants à le suivre. C’était là, la grande différence entre les deux amis. À la place de Ursus, Jean Valjean aurait sans doute décidé de ne pas laisser sa fille prendre un tel héritage. Et heureusement que la question ne se posait pas, quand bien même la jeune enfant était amoureuse de ce jeune homme qui l’agaçait au plus haut point. Sans qu’il ne se rende compte de ce qu’elle allait faire par amour pour cet homme, ce qu’elle allait être capable de faire afin de ne pas le quitter. Parce qu’il avait pris la décision de partir de cet endroit, de travers la Manche pour que plus rien ne vienne menacer leur bonheur.

Ursus allait donc se retrouver seul, parce que Déa allait rejoindre Gwynplaine. L’homme affirma que la jeune femme méritait ce qu’il y avait de mieux et qu’elle sera plus heureuse avec son frère. Une vie dans la richesse allait sans doute l’aider et les deux frères et sœurs semblaient proches en effet. Sans que Valjean ne puisse deviner une seule seconde la nature de leur sentiment et ce qui poussait donc d’autant plus Ursus à ne pas les séparer.

« Parce que vous ne méritez pas ce qu’il y a de mieux ? »
Demanda-t-il alors en revenant sur les propos de l’homme. Il ne souhaitait pas l’accompagner, dans cette nouvelle aventure, est-ce que c’était parce qu’il considérait qu’il n’en était pas digne ? Valjean se posait peut-être trop de question, mais il n’y pouvait rien. À la place de son ami, jamais il ne pourrait abandonner Cosette, quand bien même il devait bien reconnaître qu’il n’avait pas tort quand il disait que l’oiseau devait un jour quitter le nid. De gré ou de force, il n’allait pas pouvoir faire autrement que de le comprendre. De comprendre que par moment, il ne pouvait faire autrement que sacrifier son bonheur pour celui d’une personne à qui il tient. Même s’il n’hésitait jamais à faire des sacrifices pour Cosette, il ne parvenait pas encore à accepter de l’abandonner.
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Message#Sujet: Re: La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3]   La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3] I_icon_minitimeSam 9 Sep - 16:15


La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle.
U

rsus fut assez surpris d’entendre la question de son interlocuteur, il ne s’attendait pas du tout à cela, à ce qu’il lui pose directement une telle question, d’autant plus que lui-même ne se l’était pas posée à son propre sujet, il n’avait hésité que parce qu’il était difficile pour lui de laisser derrière lui les enfants qu’il avait élevés, des enfants qu’il aimait comme s’ils étaient les siens, mais pas parce qu’il s’était interrogé sur le fait d’être digne ou non de la vie de château qui attendait Gwynplaine et Déa. Mais à bien y réfléchir, oui, objectivement, il ne pensait pas mériter ce qu’il y avait de mieux. Son seul mérite, peut-être, avait été de recueillir ses deux enfants quand ces derniers auraient très bien pu mourir de froid, abandonnés à la neige et à l’un des hivers les plus rudes qu’il ait jamais connus… pour le reste, non, il ne pensait pas mériter grand-chose en effet. Et quand bien même il le mériterait, est-ce qu’il voudrait de tout cela ? Non, pas du tout. Ceci dit, au lieu de répondre strictement par la négative (parce que réagir ainsi serait comme une invitation à lui prouver le contraire, et il ne souhaitait pas ça), il se contenta de hausser les épaules en prononçant ce qui ressemblait fort à une sorte de borborygme peu engageant. Il ne considérait pas vraiment que ce soit la question, en l’occurrence, parce qu’il considérait que ce n’était pas la question, ce n’était pas lui qui était concerné par toute cette histoire.

-Ce qu’il y a de mieux pour moi n’est pas forcément ce qu’il y a de mieux pour Gwynplaine ou pour Dea,
répondit-il alors.

Car en effet, quand bien même il admettrait qu’il méritait le mieux, le mieux pour lui, ce n’était pas le luxe et la richesse. Il n’apprécierait pas de s’encanailler avec la bourgeoisie. Ce serait en un sens très confortable, c’est vrai, mais ça conviendrait à tous ses principes. Ce qui serait de mieux pour lui, c’est de revenir en arrière, de reprendre la route en compagnie de ses deux enfants, retrouver leur liberté, loin de la pression et des tentations de la grande ville. Mais cette situation n’était pas possible… Alors il décidait de se concentrer sur ce qui était le mieux pour ses deux enfants. Gwynplaine était attiré par l’or et la popularité, en acquérant son nouveau titre, il parviendrait à avoir les deux, c’était donc parfait pour lui. Et Déa, elle, même si elle se défendrait très certainement de ne plus avoir besoin de son vieux père, tenait avant tout à Gwynplaine, elle avait besoin d’être à ses côtés pour être heureuse, bien plus que de tout l’or du monde (sauf qu’il fallait tout l’or du monde à Gwynplaine pour qu’il accepte de se croire digne de sa « sœur »). Oui, il avait choisi de laisser primer l’intérêt de ses enfants, et par conséquent de ne pas se montrer égoïste. Un exemple que Valjean devrait peut-être suivre…




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Message#Sujet: Re: La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3]   La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3] I_icon_minitimeMer 25 Oct - 21:19

Ursus & Valjean
La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle.
Jean Valjean devait bien avouer qu’il ne comprenait vraiment pas l’attitude de Ursus. Oh, il ne remettait pas en soit sa décision en cause, l’homme faisait ce qu’il voulait. S’il ne voulait pas suivre ses enfants dans leurs nouvelles vies, ce n’était pas Valjean qui allait l’en empêcher. Même si, à sa place, il n’aurait clairement pas fait la même chose. La preuve, de son côté, il était en train de prévoir un voyage en Angleterre – enfin un voyage, une installation plus précisément – sans laisser le choix à Cosette de le suivre ou non. Parce qu’elle était bien trop jeune pour prendre son envol… parce qu’il n’était pas question que sa vie s’éloigne de celle de sa fille de cœur. Depuis qu’il l’avait recueilli, leurs vies ne s’étaient pas séparées, ce n’était pas maintenant que le vieil homme avait envie de voir cela arriver. Contrairement à Ursus donc, qui ne manquait pas de décider de lui-même « d’abandonner » ses enfants. Ils allaient avoir une vie dans un château, pendant que Ursus allait reprendre la route.

L’homme affirma donc que ce qu’il y avait de mieux pour lui, n’était pas forcément ce qu’il y avait de mieux pour ses enfants. Très franchement, Valjean ne pouvait pas nier qu’il avait quand même bien du mal à le comprendre. Comment faisait-il pour différencier entièrement sa vie de celles de ses enfants ? Enfin, dans tous les cas, son interlocuteur avait une idée bien précise de ce qu’il voulait, il ne semblait pas apte à changer d’avis. Et l’ancien forçat n’avait pas l’intention de lui faire changer d’avis.

« Si c’est ce que vous pensez. »

Dit-il simplement, ne cachant donc pas le fait que de son côté, il ne pensait pas exactement de la même manière. Mais en même temps, en disant les choses comme cela, il signifiait aussi qu’il n’avait pas l’intention de lui faire changer d’avis. À quoi bon ? Ce n’était pas comme si l’ancien forçat avait réellement son mot à dire. Et puis, dans tous les cas, cela ne changerait rien au fait qu’ils allaient sans doute se perdre de vu. Pas seulement parce que Ursus allait reprendre la route sans doute, sans ses enfants, mais surtout parce que Valjean allait quitter la France en compagnie de Cosette. Même s’il n’avait pas encore abordé ce sujet en compagnie de son ami (et oui, parce qu’il le considérait vraiment comme son ami). Il ne savait même pas s’il fallait qu’il le fasse, au vu de la situation. Parce qu’il ne savait pas s’il pouvait aborder le sujet, si Ursus comprendrait non plus. Après tout, l’homme lui avait quand même recommandé de lâcher un peu de lest à Cosette quand il lui avait parlé de l’homme qui avait volé le cœur de sa fille. Et maintenant, en partie parce qu’il craignait de la perdre, il allait donc s’en aller. Mais ce n’était évidemment pas que pour cela.

« J’espère que tout va bien se passer pour vous. »
Il marqua une pause. « Que vous et vos enfants seront heureux. »
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Message#Sujet: Re: La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3]   La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3] I_icon_minitimeJeu 26 Oct - 22:44


La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle.
D

e toute évidence, son ami ne comprenait pas ses décisions et ses choix. Ursus n'était en rien étonné de cela, il savait pertinemment que s'ils avaient des histoires similaires, au sens où ils étaient devenus pères sans l'avoir cherché, destinés à élever seul leurs enfants dans des conditions qui n'étaient pas forcément les plus évidentes, ils n'avaient pas la même conception du rôle de parent. Certes, ils tenaient chacun à leur manière profondément à leurs enfants adoptifs, personne ne pourrait remettre cela en question à moins d'être foncièrement hypocrite, mais quand Valjean tenait à garder coûte que coûte sa fille auprès de lui, au point même de lui refuser les premiers émois amoureux naturels pour une adolescente de son âge, Ursus, lui, encourageait ses enfants à voler de ses propres ailes, quitte à reprendre sa vie d'avant en les laissant derrière lui, pas de gaité de coeur, non, mais parce qu'il pensait que c'était ce qu'il devait faire. Sans pour autant avoir raison. Au fond, chacun devrait tirer enseignement de l'expérience de l'autre, ils y gagneraient, et leurs enfants aussi, mais Ursus était tout de même particulièrement borné, comme Valjean, alors chacun savait qu'il ne ferait pas entendre raison à l'autre. C'était une chose qu'Ursus appréciait dans cette amitié singulière qu'ils s'étaient forgés, lui qui pensait qu'il n'aurait jamais d'amis, qui n'en cherchait pas du tout d'ailleurs. Leur amitié était peut-être infructueuse, au sens où ils n'apprenaient pas forcément grand-chose l'un de l'autre, mais ça lui convenait très bien. Il ne servait à rien que Valjean le dissuade dans tous les cas, puisque sa décision était prise et irrévocable.

-Je suis pas né pour être heureux,
répondit Ursus en éternel pessimiste, mais qui acceptait son sort. La vérité, c'est que s'il était convaincu que le bonheur était une illusion, il s'était surpris à en éprouver au contact de ses enfants, qui s'ils n'avaient pas su le faire sourire (parce qu'il ne souriait jamais, pas plus qu'il ne pleurait, c'était de l'ordre d'une philosophie, pour lui), et il voulait croire au bonheur pour ses enfants. Il voulait que Gwynplaine et Déa vivent dans le confort et l'abondance qu'il n'avait pas su leur offrir avec ses maigres moyens, il voulait qu'ils puissent enfin s'aimer au grand jour, comme ils s'étaient toujours aimés tous les deux. Mais je veux croire qu'ils le seront. Et qu'ils le seraient bien davantage sans lui, même si ses enfants lui affirmaient le contraire, au point de le faire douter plus qu'ils ne pouvaient bien l'admettre. J'espère qu'il en sera de même pour vous et votre fille.

Et il savait que dans leur cas aussi, il y avait du travail à faire.




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Message#Sujet: Re: La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3]   La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. [pv Vajean :3] I_icon_minitimeDim 17 Déc - 17:44

Ursus & Valjean
La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle.
Jean Valjean ne pensait pas que c’était vraiment quelque chose de bien d’apprendre que Ursus ne pensait pas être né pour être heureux. C’était triste en effet, mais en même temps l’homme savait parfaitement que son ami était d’un naturel pessimiste. C’était quelque chose que Jean Valjean avait rapidement compris concernant Ursus, il était pessimiste et c’était mine de rien quelque chose qu’il appréciait. Parce qu’en un sens, l’homme était aussi particulièrement rationnel et il parvenait à faire avec son sort. Quand Valjean se prenait la tête pour savoir comment il allait faire pour continuer de vivre avec Cosette, sans craindre pour sa liberté à cause de Javert, préparant un voyage en Angleterre contre l’avis de la jeune femme qui avait trouvé une idylle au cœur de Paris... Ursus prenait son sort entre ses mains, faisait avec ce qu’il avait et assumait pleinement ce qui lui tombait dessus. L’homme allait perdre ses enfants parce qu’il ne souhaitait pas les suivre dans cet « aventure ». Pour autant, il prenait « bien » les choses et faisait avec la situation, ce que l’ancien forçat n’aurait clairement pas pu faire.

Sans doute parce qu’au final, ce qui importait le plus à Ursus, c’était que ses enfants soient heureux. C’était quelque chose que Valjean avait envie aussi, que Cosette soit heureuse. Mais force était de constater que l’homme se montrait bien plus égoïste que son interlocuteur. En un sens, cette conversation pouvait lui ouvrir les yeux... parce qu’il faudrait qu’il se rende compte que le bonheur de Cosette passait avant le sien et que ce dernier n’était peut-être pas compatible avec sa seule présence. Sauf que l’homme n’y pouvait rien, il avait besoin d’avoir sa fille à ses côtés, il avait besoin d’elle, il avait envie qu’elle soit toujours avec lui. Et il ne pouvait pas seulement se contenter de la voir heureuse de loin, parce qu’il allait devoir partir. Ce que Ursus ne pourrait pas comprendre tant qu’il ne lui en parlerait pas, sauf qu’il avait beau être venu pour cette raison à la base, il n’avait plus la force de tout dire à son ami.

« Je l’espère aussi. »
Dit-il simplement quand l’homme affirma qu’il espérait que lui et sa fille seront heureux, tout comme il avait envie de croire que ses propres enfants seront heureux. « Je ne me fais pas de soucis pour vos enfants, ils n’ont aucune raison de ne pas être heureux. » En réalité si, mais Valjean avait envie de se montrer optimiste. « Je ne vais pas vous déranger plus longtemps, il est temps pour moi de retrouver Cosette. »

Il se défilait, en fin de compte.
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